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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec une plume incisive, tranchante et sans faux semble l'autrice nous révèle toute la beauté de la littérature française.

En effet, au delà d'une histoire bien ficelée et ingénieuse Isabelle va explorer au fil des chapitres les conséquences sociales d'un peuple arriver au bout du bout. Elle va aussi nous emmener dans l'âme d'un couple divisé par la disparition de leur enfant. Elle aborde la nature dans son respect, la dangerosité humaine, la famille, la sauvagerie et l'amour et la bataille.

J'espère que le constat de cette brillante ecrivaine n'est pas ce qui nous attend dans un futur proche.

Ressentis :

Je me suis plongé dans cette histoire sans hésitation suite aux chroniques et les recommandations de VLEEL et je n'ai aucun regret. Pourtant cela aurait pu ! Nous sommes en 2030 et habituellement je n'aime pas les romans futuristes.

Dans celui ci nous sommes loin du compte. Ce roman est d'une force incroyable poussant à son paroxysme la psychologie des protagonistes. C'est un roman qui se savoure et se déguste avec passion et lenteur.

Un excellent moment lecture que je conseille à tous !

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Plonger dans ce roman d'Isabelle Amonou—qui n'est, en réalité, pas tout à fait le premier--, c'est s'offrir un voyage sur le fil de plusieurs frontières mêlées, comme le sont les racines des hommes et des femmes de là-bas. Là-bas, c'est au bord de territoires immenses, un morceau d'Amérique où l'on parle Français, des terres sauvages, civilisées autrefois par des êtres sans âme dont la foi faisait loi, colonisées quelque part entre le temps d'aujourd'hui et celui qui s'annonce par une jeunesse laissée en friche, livrée à ses instincts les plus cruels, à ses impératifs de survie quelle qu'en soit la manière, poussée hors de son écrasant pays par une guerre civile devenue inévitable. Sur cette parcelle de terre à l'âme oubliée, vivait il y a peu une famille presque normale, avec le père, Tom, la mère, Zoé, et leur petit garçon, Nathan. Et, au milieu, coulait une rivière. Lorsque Nathan disparaît, c'est tout un édifice qui semble se dissoudre dans ses eaux tumultueuses, à la puissance impassible et aveugle, pour laisser remonter à la surface des vérités trop longtemps enfouies.
Forte de sa riche expérience d'autrice de romans noirs, Isabelle Amonou nous offre, avec L'enfant rivière, un texte à l'équilibre mûri et subtile, suivant son cours entre force et délicatesse, construit tout en habilité et nuances pour guider notre réflexion autant que notre sensibilité dans les méandres de cette histoire passionnante qui ne cesse de soulever de nouvelles interrogations. C'est le coeur serré mais l'intérêt toujours en éveil que l'on suit cette plume assurée et très belle sur les traces de ces nouveaux Enfants Perdus, en espérant tout bas « Never this Land !»

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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Nathan a disparu, son corps n'a pas été retrouvé, ses parents Zoé et Thomas se sont séparés quelques mois plus tard.
A l'occasion de la mort de son père,Thomas revient au Canada, près de la rivière des Outaouais où s'est produit le drame.
Premier roman très réussi, qui traite de nombreux thèmes, l'enfance et la maltraitance familiale, les enfermements des autochtones dans des pensionnats et les sévices associés, le réchauffement climatique, l'exil et les courants migratoires qui en résultent.
Une lecture captivante.
#68premieresfois#sélection2024#
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J'ai lu en quelques jours ce fabuleux roman.
Il m'a fallu un temps de répit avant d'écrire mon ressenti tant j'ai été pris à la gorge par l'écriture d'Isabelle Amonou, son rythme saccadé et ses nombreux retours en arrière.

L'autrice nous propose un texte d'anticipation. En 2030, au Canada, dans une ambiance de fin du monde, sous les orages et les tempêtes, alors que les eaux montent et tous les pays souffrent, chacun tente de s'en sortir comme il peut.
En bordure de la rivière des Ouataouais, quelques années auparavant, Nathan, l'enfant de Zoé et Thomas, a échappé à leur vigilance, disparaissant sans que l'on retrouve sa trace ou son corps. Dans ce chaos, les migrants qui arrivent au Canada sont les Américains des Etats-Unis (idée lumineuse) qui tentent de s'intégrer et sont chassés par les autorités. Se mêle à cette histoire douloureuse, la grande histoire des indiens du Canada et la manière tout aussi abjecte dont ils ont été traités.
Zoé ne croit pas en la mort de Nathan, elle le cherche notamment parmi les enfants-migrants qui peuplent la forêt et pillent, sans foi ni loi, les autochtones. Thomas, lui, a fui depuis longtemps, il vit en France. Mais, le décès de son père l'oblige à revenir et il ne peut s'empêcher de revoir Zoé, cette femme qu'il a tant aimée.

Quel morceau de bravoure !
Le texte est haletant de bout en bout, bien construit, sans manichéisme, sans fioriture. L'écriture est nerveuse, le style vif et direct. On comprend, peu à peu, par des flash-backs successifs, d'où pouvait venir le malaise du couple de Zoé et Thomas, leur déchirure.
Le livre se lit d'une traite, presque en apnée, tellement l'histoire est puissante, riche, et le déroulement impitoyable.

« L'enfant rivière » est-il parmi les enfants de la forêt ? Que cherche à réparer Zoé ? Quel fil ténu retient Thomas à cette terre de malheur ? Où vont tous ces gens dans ce monde déboussolé ? Reste-t-il une part humaine dans le coeur des survivants ?

Un grand roman.
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C'est par un prologue assez troublant que ce livre débute. Je pensais assister à une scène de chasse traditionnelle, mais il n'en n'est rien!
En mai 2024, Nathan 3 ans disparaît alors qu'il était sous la surveillance de sa mère. A t'il été enlevé? S'est-il noyé? ou perdu? Nul ne le sait son corps n'a jamais été retrouvé.
Cela fait six ans que Thomas et Zoé, les parents, se sont séparés. Tom, convaincu de la mort de son fils a préféré passer à autre chose, changer de vie. S'il est de retour à Ottawa c'est pour l'enterrement de son père.
La mère, Zoé, est persuadée qu'il est toujours vivant, qu'il ne s'est pas noyé et qu'il se cache parmi les migrants.En effet, beaucoup de migrants quittent les Etats Unis après la chute de cette nation. Ils se cachent. Les autorités canadiennes veulent les cantonner dans une région éloignée au nord de l'Alaska. Ces migrants, constitués en sortes de hordes sauvages, survivent comme ils peuvent, commettant des exactions pour se nourrir, ou même par haine envers les autochtones. Zoé capture les enfants migrants pour les remettre à l'aide sociale contre rémunération en espérant un jour tomber sur son fils. Et elle finit par le retrouver.
Les retrouvailles entre les deux parents vont permettre au lecteur de comprendre ce qui s'est passé à l'époque mais également que Tom et Zoé s'aiment toujours.
Ce livre aborde beaucoup de thèmes diversifiés: ce qui nous attend si nous ne réagissons pas dès maintenant (un monde où la nature a repris peu à peu ses droits et ne cesse de clamer sa puissance, tornades et crues se succèdent…), la violence, l'amour inconditionnelle, la mort des êtres chers, les religions, l'enlèvement des jeunes autochtones de leur milieu pour les éduquer comme des canadiens, l'alcoolisme, le viol, les différences culturelles, l'intolérance...
Il se lit très facilement et maintient en haleine. Une fois commencé je ne mes suis arrêtée qu'à la fin.
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J'ai reçu ce livre dans mon abonnement Kube, et honnêtement si ça n'avait pas été le cas, je serais passée à côté, d'ailleurs je ne connaissais absolument pas les éditions Dalva.
J'ai mis quelques pages pour rentrer dans l'histoire mais l'intrigue s'est mise en place rapidement et de manière fluide.
La psychologie des deux personnages est abordée avec finesse, et pour une fois les traits de caractère sortent des sentiers battus: Zoé avec son côté bourru (en apparence) et Thomas avec sa sensibilité et son côté anxieux. La façon dont Zoé mène sa quête pour retrouver leur fils questionne et met mal à l'aise dès le début du livre. Mais l'autrice amène ça d'une main de maître.

En parallèle de ça, grâce à l'histoire de la mère de Zoé, j'ai découvert tout un pan de l'histoire que je ne connaissais pas du tout. En effet Camille, issue du peuple autochtone, a fait partie des 150 000 enfants qui ont été envoyés dans des pensionnats religieux afin de les assimiler à la culture canadienne et de les convertir au christianisme. Il s'agissait de tuer l'indien en eux en leur interdisant de parler leur langue et en les forçant à oublier leur culture en les brimant et en les maltraitant.

En bref: une lecture très intéressante, qui sort de ce que j'ai l'habitude de lire et une intrigue menée avec brio par Isabelle Amonou.
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Un prologue énigmatique. C'est en effet avec un prologue assez mystérieux que j'ai débuté la lecture de L'enfant rivière de Isabelle Amonou. Je pensais assister à une scène de chasse traditionnelle, mais stupeur, il s'agit de capture de jeunes enfants ! Ma curiosité ainsi aiguisée, je n'ai eu qu'un désir, continuer et tourner les pages de plus en plus rapidement pour découvrir le fin mot de l'histoire.
En mai 2024, au moment de sa disparition sur les bords de la rivière des Outaouais, Nathan avait un peu moins de quatre ans. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Suite à ce drame, le couple a éclaté. Cela fait six ans que Thomas et Zoé, les parents, se sont séparés. Thomas convaincu de la mort de son fils a fui vers la France pour tenter d'oublier son chagrin et repartir à zéro. S'il est de retour à Ottawa c'est pour l'enterrement de son père.
La mère, Zoé, persuadée qu'il est toujours vivant, qu'il ne s'est pas noyé et qu'il se cache parmi les migrants, ces migrants qui ont gagné le Canada, poussés par le réchauffement climatique et la chute des États-Unis, est restée sur place. À sa recherche, elle arpente les paysages sauvages et traque les invisibles de la forêt.
La confrontation entre les deux parents va permettre au lecteur d'appréhender cet amour puissant qui unissait ces deux êtres jusqu'à la perte de leur enfant et faire remonter des souvenirs douloureux.
C'est avant tout le personnage de Zoé née d'une mère autochtone et d'un père descendant des Français qui, au fil du roman, va révéler toute sa complexité. Une véritable quête d'identité.
En situant son roman dans un futur très proche, Isabelle Amonou nous offre une vision du monde qui nous attend assez réaliste, si des efforts internationaux ne sont pas faits très rapidement. Un monde où la nature a repris peu à peu ses droits et ne cesse de clamer sa puissance, tornades et crues se succèdent…
Inhérent au réchauffement climatique, le déplacement massif de migrants avec bien évidemment les problèmes de frontières...
Dans son récit, avec le personnage de Camille, mère de Zoé, l'auteure accorde également une large part à la manière dont ont été traités les autochtones au Canada, comment les enfants étaient arrachés à leurs parents, placés dans des pensionnats, où ils devaient renier leur langue, leur culture… « C'était pour leur bien. Il fallait tuer l'Indien ».
La maltraitance familiale et le viol sont aussi évoqués au cours de l'histoire.
L'enfant rivière est un roman fabuleux et richissime par les thèmes abordés, un roman envoûtant et palpitant dans lequel la tension monte inexorablement. Roman noir, roman d'anticipation, c'est aussi un roman psychologique plein de sensibilité et particulièrement maîtrisé, rehaussé par le cadre majestueux dans lequel il se déroule, à Gatineau, à la frontière entre le Québec et l'Ontario.
L'enfant rivière de Isabelle Amonou méritait amplement sa sélection pour le Prix orange Du Livre 2023, un gage de valeur !
Je remercie sincèrement Joëlle, Lecteurs.com et les éditions Dalva qui m'ont permis de faire connaissance avec cette brillante auteure qu'est Isabelle Amonou et ce roman inoubliable : L'enfant rivière.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Même si c'est un roman d'anticipation, qui ne déroule en 2030, ou le chaos climatique règne, ce livre est très actuel et les sentiments des protagonistes y sont décrits avec une justesse assez exceptionnelle.

C'est l'histoire d'un couple Zoe et Thomas ils ont perdu leur fils Nathan alors âgé de 4 ans. On ne sait pas ce qui s'est passé, pas de corps retrouvé. A t'il été enlevé ou s'est il noyé dans la rivière Ouataouis. Et oui, notre histoire se déroule au Canada, dans une piéride où le dérèglement climatique est à son apogée trouver un lieu pour vivre sur la planète devient de plus en plus compliqué.

Ce livre a plusieurs voix, permet de découvrir l'histoire sous plusieurs angles et le rend d'autant plus intéressant.

Ce livre est bourré de sentiments divers et variés, ceux de Zoe, une chasseuse qui est en colère tout le temps, ceux de Thomas qui aurait aimé l'apaiser.

J'ai aimé ce livre si profond et écrit avec justesse et la jolie plume de l'auteure

Je ne peux que vous le conseiller
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« Je suis Zoé. À moitié algonquine, à moitié canadienne, à moitié québécoise, […], à moitié fille, à moitié mère, je ne suis rien et je suis tout, je suis Zoé. Pour la première fois je sais qui je suis, et ça personne, jamais, ne me le prendra plus. »

L'enfant rivière, Isabelle Amonou @editions.dalva @isabelleamonou

Un livre puissant et prenant!

Un roman qui se passe dans le futur, dans une ou deux décennies, quand la Terre a décidé de se rebeller et d'attaquer l'humanité à coups de tornades, sécheresses, pluies diluviennes et autres cataclysmes… c'est le chaos sur une partie de la planète, principalement aux Etats-Unis qui voient leur population émigrer au Canada…

« Un nouveau venait d'arriver. Devant le feu déclinant, il racontait. Les États-Unis. Ce qu'il en restait. La situation s'était encore considérablement dégradée depuis quelques mois.
Il avait traversé seul la frontière, caché à l'arrière d'un camion-benne. Lui ne s'était pas remis aux autorités canadiennes, il s'en méfiait. »

Mais le Canada n'est pas davantage épargné par la nature… ni par les hordes de migrants qui n'ont parfois plus rien d'humain! Les enfants surtout se transforment en bêtes sauvages, prêtes à tout pour survivre!

« Il était peut-être temps de laisser le monde se libérer des hommes. Fourbes, déloyaux, sanguinaires. Même les enfants. Des humains comme les autres. Que la nature reprenne ses droits. »

La sauvagerie ne date pas d'hier! Il suffit de jeter un regard en arrière, de lire les pages du passé, pour se rendre compte qu'elle ne fait que se reproduire sans cesse.. l'humain est sauvage par nature! Inhumain pour ceux qu'il juge inférieurs, différents, sauvages: les autochtones!

« Elle aurait pu, comme tant d'autres, confier son histoire à la Commission de vérité et réconciliation. Elle aurait pu raconter la séparation, le pensionnat, la disparition de son frère, mort sans sépulture, la violence, l'impossibilité de se reconstruire. Elle n'avait pas voulu. Elle n'avait pas pu. »

Ce roman vibrant traite tout à la fois du passé et du futur!

Dans le passé, il y a le mal fait aux peuples premiers, aux enfants placés de force dans les pensionnats de l'Etat…

« Un été, je suis rentrée à la maison. J'ai regardé mon père, ma mère. Et tu sais quoi ? Je les haïssais. Je haïssais tout simplement mes propres parents. Pas seulement parce qu'ils m'avaient abandonnée; je détestais leur visage brun. Je les détestais parce qu'ils étaient indiens. Ils etaient indiens. Ils étaient sales. Ils parlaient une langue sale. Ils ne parlaient pas français. Et j'étais là, tu comprends, j'avais le goût du savon et du français dans la bouche, je venais de là mais je ne pouvais plus être là. Je ne voulais plus être autochtone. Je ne voulais absolument plus être autochtone. »

Dans le futur, il y a la Terre qui se détraque, tout comme les humains, mais il y a aussi Zoé, ses blessures, son vécu, ses souffrances… celles de son enfance, celle d'avoir perdu son fils qu'elle croit toujours vivant!

Ce roman, c'est aussi la quête de Zoé pour retrouver Nathan, c'est la foi d'une mère persuadée au fond d'elle que son fils n'est pas mort, qu'il est bien vivant quelque part et qu'elle finira par le retrouver…

« À cet endroit précis où son fils s'était volatilisé, six ans auparavant. »

C'est un roman de chaos, de souffrance, de folie humaine; mais c'est aussi une ode à la vie, à la Terre, à l'amour d'une mère, à l'humanité dans ce qu'elle a de plus beau!
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Zoé et Thomas sont un couple de Canadiens qui vivent séparés à la suite de la disparition, non élucidée, de leur fils Nathan six ans auparavant. Dans le récit nous sommes dans un futur proche ou les États-Unis se sont effondrés générant des vagues de réfugiés que le Canada déporte vers l'état de l'Alaska. Zoé a un lourd passé familial compliqué par les origines indiennes de sa mère. Une trame bien « fichue » qui nous tient en haleine tout le long du livre.
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