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Critique de colimasson


Livre pratique pour les malades, leur famille et le personnel soignant. Anne Ancelin-Schützenberger s'inspire de la méthode Simonton qu'elle transpose au milieu hospitalier classique pour prendre en compte la dimension psychologique de la maladie en partant de l'hypothèse que le cancer peut avoir une origine émotionnelle pas ou peu conscientisée.


La méthode propose donc :
- La recherche d'une cause signifiante au déclenchement de la maladie (perte d'objet d'amour, syndrome d'anniversaire...)
- La relaxation.
- La visualisation positive.
- La reprogrammation (sortir des schémas et des rôles établis dans son fonctionnement quotidien avec autrui, dresser une liste de petits plaisirs simples à s'autoriser…)
- La prise en compte du corps (exercice physique, alimentation)
- La création d'un réseau de soutien (famille, amis, associations, médecins)
- le dépassement de son ressentiment en l'exprimant et en le mettant en scène dans un nouveau contexte.


Cette méthode vise en premier lieu à trouver la brèche émotionnelle qui placera le patient sur la faille, parce qu'il paraît que c'est à cet endroit que le mal se développe. Elle propose de colmater en parlant, en apprenant à penser différemment, en se confrontant aux scènes douloureuses, en les revivant pour mieux les comprendre, en s'autorisant des plaisirs uniquement simples, et en s'accordant la possibilité de faire mûrir l'avenir dans lequel une poursuite de l'existence semble envisageable.


La maladie peut être l'occasion de réfléchir à tout cela. Il n'empêche que le présupposé selon lequel le cancer aurait essentiellement une origine affective inconsciente n'est pas sans transporter à son insu un implicite moralisateur et pourvoyeur de culpabilité. C'est responsabiliser peut-être à outrance le malade pour ne pas interroger la dégradation de certains facteurs de qualité environnementale de vie.
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