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Critique de Flaubauski


Mai 1975, Portland. Un jour comme un autre pour Hanson, qui patrouille depuis son retour de la guerre du Vietnam comme policier. Ses méthodes sont, à l'image de son esprit cabossé par ce qu'il a fait et vécu pendant la guerre - ce qui nous est conté, semble-t-il, dans Sympathy for the devil, que je vais lire après coup -, expéditives et pas toujours très déontologiques. Certes, il n'est pas toujours facile de patrouiller dans les quartiers les plus malfamés de la ville, où la moindre dispute se termine au couteau ou au coup de feu...

Nous le suivons, de mai à septembre, au fil de ses patrouilles, toutes plus violentes les unes que les autres, avec son coéquipier Dana, en pleine saison du concours des chiens de la nuit, chiens errants sauvages particulièrement dangereux que la police de la ville élimine en contrepartie de points gagnés. Nous le suivons aussi au fil de ses errances, de ses rencontres en dehors de son service, dans la ville et hors la ville, dans la maison délabrée puis retapée qu'il a acheté une bouchée de pain, dans son présent et dans son passé de vétéran des Forces Spéciales. Avec lui, nous découvrons le Portland de la misère, du racisme, du désenchantement, de la défiance, en toute logique, envers la ville comme envers la police, assez représentatif de celui des grandes villes états-uniennes en ces années 1970.

Chiens de la nuit est un roman d'atmosphère comme je les aime, dans lequel ce n'est pas une enquête ou un crime en particulier qui compte, mais le quotidien le plus réaliste possible, pas toujours rose, pas toujours à l'avantage du personnage principal - Hanson est en effet un bel archétype du policier anti-héros -. Je vais donc continuer la trilogie dédiée au personnage, même si j'ai malencontreusement commencé par le milieu.
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