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Critique de isajulia


Et un ouvrage de plus destiné à appâter le client... Selon le site de l'éditeur, ce livre a déjà conquis 50 000 gogos qui se sont fait avoir comme des bleus, pardon ma langue a fourché, 50 000 lecteurs qui comme moi se sont imaginés recevoir la claque de leur vie en lisant Hard.
Ils sont drôlement forts dans les services marketing, normal c'est leur boulot vous me direz mais là je leur tire mon chapeau car entre la quatrième de couverture et le contenu réel de la chose ce n'est plus un fossé qui sépare l'illusion de la réalité mais carrément le Grand Canyon. Pourtant pour parler de pornographie on ne pouvait pas faire mieux car miss Anderson est une ancienne de ce milieu qui suscite pas mal d'interrogations et de curiosité chez le citoyen lambda.
Riche en promesses, Hard est censé vendre un témoignage cash, glauque et tout en émotion sur cette industrie où la femme fait plus figure d'objet qu'autre chose. Si c'est dans ce but que vous commencez ce livre, autant être franche, circulez car il n'y a vraiment rien à voir !

Pour reprendre le blabla de l'éditeur, en 1997, alors qu'elle n'a que 18 ans, Raffaella débarque vierge sur son premier tournage après avoir répondu à une annonce dans le journal. Appréciée pour son professionnalisme, la demoiselle ne tarde pas à faire rapidement ses armes dans le milieu. L'argent rentre, des amitiés
naissent, entre bonheur et galères les années passent... Quatre années
au cour desquelles Raffaella restera "prisonnière volontaire de l'enfer du X"...
Et c'est là que pour moi la pilule ne passe plus car venir victimiser l'auteur c'est un peu fort quand même! Oui j'ai trouvé Raffaella attachante, avec un coeur en or et des valeurs mais sa carrière d'actrice X elle l'a choisie et ne la renie en aucun cas. Elle nous raconte avec ses mots à elle comment elle a vécu cette expérience, tout ce qui a pu lui arriver au cour de ces quatre années semées d'embûches au niveau de sa vie personnelle, mais pas dans son métier. Raffaella, elle est plutôt du genre grande gueule à ce qu'elle nous montre et ses producteurs ne lui auraient pas fait tourner n'importe quoi, elle savait s'imposer et dire non quand c'était nécessaire. Je pense que le porno lui a plus porté préjudice dans le sens où elle a eu du mal à trouver la sérénité affective dans ses rapports amoureux avec les femmes mais je n'ai rien perçu de plus question souffrance. A vrai dire les lignes, les pages, les anecdotes défilent et l'empathie s'en va aussi vite qu'elle est venue. J'ai parfois eu l'impression qu'à vouloir trop en dire, Raffaella passe à côté de l'essentiel : son lecteur. On n'a pas le temps de ressentir une quelconque émotion car d'un chapitre à l'autre on passe à autre chose sans avoir eu le temps d'apprécier ce qui a été lu. Ce livre était censé faire l'effet d'une bombe pour dénoncer le côté malsain de l'industrie du porno, à défaut de bombe je le qualifierai plutôt de pétard mouillé... Bref, j'ai mis trois étoiles pour Raffaella car malgré tout je l'ai bien aimée mais en ce qui concerne le contenu, c'est largement à revoir...
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