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Critique de Millencolin


Ayant à coeur de découvrir (enfin) Poul Anderson, j'ai sombré dans la facilité en optant pour son roman le plus célèbre. Et j'avoue que mon impression globale est quelque peu mitigée, et cela malgré un beau et poétique final.

Heureusement, et j'insiste sur le "heureusement", ce roman est très court car sinon je me serai vu contraint de l'achever en switchant sur le fameux mode de lecture ultrasonique, plus communément surnommé "en diagonal". Et je me suis fait ce terrible constat, c'est que je ne suis sûrement pas fait pour du hard science. Bon Dieu, que tous ces détails et explications scientifiques, physiques, astro... (et toutes les spécialités pouvant être associées au voyage interstellaire) m'ont profondément ennuyé. Alors oui, bien évidemment il faut quelques explications, rendre l'histoire plausible et réaliste afin qu'on puisse entrer dedans à force d'y croire, mais consacrer pratiquement une page sur trois à cela, c'est beaucoup trop pour moi. Et que dire du peu d'intrigue à bord du vaisseau. Je n'ai jamais pu m'empêcher de faire la comparaison et le parallèle avec Destination Ténèbres, autre huis clos du même type. Et là où Robinson parvient à nous tenir en haleine, nous émouvoir, en nous offrant une merveilleuse fresque à bord d'un fantastique engin spatial, Poul Anderson se contente de nous livrer simplement les différentes phases d'adaptation des divers corps de métier par rapport à l'évolution de leur course à travers l'espace en fonction de ce fameux tau. Mais il n'oublie surtout pas de nous agrémenter le tout d'histoires de couples qui se font et se défont, et aussi quelques évocations des diverses célébrations religieuses ou purement traditionnelles qu'ils organisent à bord de temps à autre.

Après, tout n'est pas à jeter, le thème de fond, l'intrigue de base ainsi que le dénouement final donnent véritablement le tournis. Il faut faire des sacrés efforts pour tenter d'appréhender ne serait-ce qu'une infime portion des perspectives et proportions monumentales décrites ici. Et aussi mention spéciale à l'unique personnage possédant du relief dans l'histoire, et du coup auquel on finit par s'attacher quand même un petit peu : ce bon vieux gendarme !
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