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Critique de nilebeh


Autant le dire tout de suite, ce n'est pas LE roman du siècle, mais quel bon moment j'ai passé avec lui ! Il faut dire qu'il tombait bien : entre soucis persos divers, pandémie et fou_ furieux le doigt sur le bouton nucléaire, il y a de quoi devenir neurasthénique voire un brin terrifié.

Et arrive ce Pierre Boulanger, expatrié à New-York, la cinquantaine repue et fort satisfaite de son cursus qui fabrique des croissants en forme de sourire et a bâti sa fortune sur ce sympathique symbole français.

Oui mais.

Kate, sa femme, et lui ne partagent plus rien ou presque, il voit à peine son fils de quatre ans, dédiant à des employés tout ce que fait un homme dit « normal », et qui en tire satisfaction et plaisir malgré les obligations. Chauffeur, nounou, employée de maison, secrétaires, assistants. En fait, il vit par procuration.

Alors, quand au pied de la tour de trente étages où siège son bureau, il découvre un vieux latino, avec son chariot, ses hot-dogs et son unique dent (Ah ! ça change du sourire des croissants! et des Américains chics!), il ne peut qu'être intrigué, interloqué par le toupet de ce dernier qui lui offre un café absolument divin, moyennant un million de dollars !

Vous imaginez la combinaison café divin-croissant souriant du super cuistot ? Fortune ++++ !

Oui mais. Il lui faudra aller chercher lui-même les caféiers s'il veut les acheter afin de les exploiter.
Et voici notre homme d'affaires parti vers le Machu-Pichu. Pas pour les trésors incas, juste pour des caféiers divins.

Il y a beaucoup de drôlerie dans ce texte, une plume vive et rêveuse aussi, sur fond de réflexion fondamentale : il est où le bonheur, il est où ?

Ce n'est pas un livre de développement personnel qui se prend au sérieux et veut à tout prix nous apprendre la vie, juste un petit moment de plaisir sans complexe autour d'un bon café et d'un croissant, à nous dire que, finalement, la suite de l'histoire nous appartient, que ce qui reste à vivre est plus précieux que ce qui est déjà envolé. En clair : arrête de geindre, à toi de jouer !

Une petite touche de fantaisie supplémentaire : il paraît que personne ne sait qui est l'auteur, pas même son éditeur. Ce serait quelqu'un de connu (comme si nous ne l'étions pas tous, connus, au moins de quelques-uns!). Quand même, il fait bien des virements sur son compte, l'éditeur ?
Bon, c'est un détail.

A lire pour sortir de la morosité ambiante.
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