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Critique de jolliyaya


Le pont sur la Drina, construit par un vizir de l'empire ottoman, constitue à la fois une frontière et un lien entre la Bosnie et la Serbie, et entre un occident chrétien et un orient musulman.

Tout au long du roman, de son édification, vers le milieu du 16e siècle, jusqu'à sa destruction, lors de la 1ère guerre mondiale, il est le lieu central où tout se joue.
Les empires ottomans et autrichiens, musulmans contre chrétiens, se sont affrontés pendant des siècles, par-dessus la tête des populations locales, qui ont cohabité tant bien que mal en dépit des différences de religions, pour essayer de vivre en paix et préserver leurs traditions.

La petite histoire de personnages hauts en couleur permet d'évoquer la grande Histoire dans cette région compliquée des Balkans.Ce récit prend des allures de chronique, de galerie de portraits des différents habitants, personnages savoureux et ô combien vivants, tantôt tragiques, tantôt grotesques. Et au milieu de tout ça, le pont demeure immuable, indifférent à cette folie, comme l'eau qui coule sous ses gigantesques arches.

J'ai ressenti parfois un certain manque de liant et eu l'impression de lire un recueil de nouvelles plutôt qu'un roman unique.Pas forcément facile à lire car la langue est dense.
Il me manquait aussi une connaissance de l'Histoire de cette région pour bien comprendre ce qui se passait par moment en dehors de Visegrad et replacer les événements dans leur contexte.

Il n'empêche que cette oeuvre nous permet de toucher du doigt les plaies des Serbes, des Croates et des Bosniaques et on ne peut s'empêcher de penser à la guerre en Yougoslavie dont on comprend bien mieux les origines et les ressorts.

Challenge ABC 2020
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