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Critique de 5Arabella


Quelques trois cents pages qui renferment sept nouvelles. Elles se déroulent essentiellement en Bosnie, pendant la domination turque, comme celle qui donne son titre au recueil. Mais certaines sont plus proches de nous dans le temps, un narrateur qui ressemble beaucoup à l'auteur y raconte ses rêves et états d'âme. Il y est toujours questions d'histoires, celles que les hommes se racontent pour rendre la quotidien, le réel supportable. Se focaliser sur l'accessoire, un détail, un moment, qui effacent le reste, ce que l'on préfère ne pas voir vraiment.

Ainsi, les habitants de Travnik, petite ville bosniaque, préfèrent se concentrer sur l'éléphant que le cruel vizir qui règne sur la ville a fait venir, plutôt que de s'en prendre au tyran lui-même. L'éléphant devient l'exutoire, on peut se plaindre de ses exactions, on peut projeter de s'en débarrasser, on peut essayer de l'empoisonner, alors qu'il est impossible d'envisager quoi que ce soit contre son maître.

La nouvelle qui m'a sans doute le plus touché, est Yéléna, celle qui n'existait pas. le narrateur y raconte un fantôme, une présence, une hallucination récurrente, une femme qui se manifeste, qui semble être là, à portée de main, que le narrateur espère, rêve, qui l'aide à vivre, qui embellit et qui rend la magie au quotidien.

Nous voyageons ainsi dans le temps et dans l'espace, dans les époques et les coutumes, mais le coeur et les rêves des hommes sont toujours les mêmes, et il y a toujours un manque à combler qui peut l'être, tout au moins en partie, grâce à l'imagination, aux histoires, à la littérature.Un voyage bien agréable, même si ces nouvelles ne seront pas mon livre préféré de l'auteur.
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