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Critique de horline


On ne s'attend vraiment pas à une telle trajectoire pour ce modeste vendeur de chaussures de Chamalières venu à Valenciennes s'acquitter de sa promesse faite à son ancien camarade de camp de travail sous l'Allemagne nazie. Ruisselant dans un costume trempé par la pluie diluvienne de cette cité grise, il découvre de manière dramatique que le costume de messager était trop grand pour lui. Car Clélia Anfray entraîne ce brave Simon Abramovitch dans ce qui ressemble à un drame minuscule bouleversant sa vie à jamais.
Avec un souci minutieux du détail, une écriture classique et très visuelle, l'auteur déroule un compulsif d'images qui trahissent d'abord l'hébétude de Simon face à la demeure bourgeoise de la famille du défunt. Pataud, maladroit dans son pantalon qui laisse des traces d'eau malpropres sur le parquet, il aspire à se débarrasser le plus rapidement de sa mission. Mais une fois entré dans cette demeure bourgeoise imposante, il se laisse guider par son sens de l'observation et son esprit pratique qui vont pourtant le trahir.


Dans ce premier roman, l'auteur dresse des portraits sans concession donnant au récit toute son épaisseur. Pas de personnages monolithiques, Clélia Anfray s'amuse à surprendre le lecteur en orchestrant faux-semblants et soubresauts.
Cette fiction qui exclut les tempéraments trop démonstratifs et la profondeur des sentiments, séduit par ses personnages discrètement hantés par le chagrin. Lecture agréable à défaut d'être enthousiasmante.
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