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Critique de Alfaric


Ce tome 21 intitulé "La Faucheuse d'Ishtar" est un recueil de six histoires de 8 planches chacune donc nous somme dans l'exercice de style du récit court pour ne pas dire très court :

- "La Hache" illustrée par Emmanuel Roudier est une fable entre mythes et légendes, et décidément ce dernier a de la suite dans les idées puisque qu'on retrouve comme dans "Sept Mages" une déclaration d'amour à cette fantasy que j'ai connu trop jeune pour repérer tous les hommages qui lui sont dédiés… J'ai tout de même pu repérer pas mal de trucs donc le cyclope du cinéma de quartier de Ray Harryhausen et cerise sur le gâteau

- "Un Titre de gloire" est illustrée par Stefano Martino qui a su faire son chemin dans le monde de la bande dessinée, un dragon s'est installé au coeur de la vallée le plus fertile de l'empire et c'est la mort dans l'âme qu'après deux échecs l'Ordre des Chevaliers Dragon envoient les soeurs de la vengeance raser toute la région… 3 novices chargées de convoyer la Faucheuse d'Ishtar se trouvent non loin des lieux, et en désespoir de cause elle sont envoyées attaquer un e nouvelle fois le dragon, tandis que des messagers partent en urgence demander aux soeurs de la vengeance d'interrompre leur rituel de destruction massive le temps de une chance d'accomplir l'impossible. Au Ve siècle avant Jésus Christ sous le coup de l'émotion l'Assemblée d'Athènes avaient voté la mise à mort de rebelles outremer, avant de se raviser et de voter la clémence dès le lendemain : une course contre le montre s'était lancée entre un navire apportant un message d'exécution et un autre navire apportant un message de libération. IRL ça s'est bien fini, ici dans la fiction il ne reste plus que vos yeux pour pleurer...

- dans "Légendes et billevesées" la hache est arrivée dans les mains d'Harald l'aventurier sans foi ni loi… le sort s'acharne sur lui et sur sa troupe, et là où il voit la jalousie de ses ennemis Genan son fils adoptif voit lui la main de l'Ordre des Chevaliers Dragon, et le choc est rude, tragique et définitif entre le chef bandit qui ne croit ni aux symbole ni aux traditions et l'Ordre des Chevaliers Dragon qui n'est que symboles et traditions ! Illustrée par Ronan Toulhoat privé de son compère Vincent Brugeas n'est pas au meilleur de sa forme mais avec ce dessinateur il se passe toujours quelque chose : le souffle de l'aventure ? le bruit et la fureur ?

- "La Mer" est illustrée par un Stéphane Collignon, lui aussi pas au meilleur de sa forme, mais il accompagne un récit tragicness to the max : nous suivons le passage de témoin entre Verna et Oris, qui escortent un groupe de réfugié dont il ne reste plus que les enfants… le dragon n'a pas été vaincu par leurs soeurs, et dans une ambiance survival assez noir il faut rejoindre la lumière et la mer en affrontant pendant le trajet ceux qu'elles ont protégé et qui sombrent un à un dans la corruption du veill ! C'en est trop pour Verna qui après avoir vu tant d'horreurs et tant de tragédies jette l'éponge en confiance la Faucheuse d'Ishtar à Oris...

- "Oris" est un peu l'histoire d'un aller et d'une retour dans entre horreur gothique et apocalypse zombies dans laquelle personne ne croit en l'héroïne tueuse de dragon à part elle… Ce qui amène une dose de 2e degré voire d'humour noir, mais je n'ai pas été convaincu par les dessins de Thibaud de Rochebrune...

- dans "Deux heures avant l'aube" illustrée plutôt de bonne manière par Alexis Sentenac nous sommes dans la Guerre des Sardes et une forteresse des chevaliers dragons est assiégés par les créatures du veill qu'ils ont eux-même crées, mais les ordres sont les ordres et quand l'aube se lèvera dans deux heures il faudra effectuer une sortie pour prendre d'assaut la tour sarde de l'autre côté du champ de bataille… Nous suivons Jena qui est fatiguée et démoralisée pour ne pas dire épuisé et désespérée, et qui se met à douter et à rejeter les ordres qui ont été donnés au point d'être soumise à la tentation de tout abandonner pour déserter voire se suicider… Mais le destin est joueur, puisqu'elle se retrouve à mener la charge en première ligne armée de la Faucheuse d'Ishtar !

En 8 pages difficile de développer narration et caractérisation, mais ici tous les artistes s'en sortent bien. La démarche est intéressante et il faudra la renouveler car elle donne sa chance à plusieurs artistes et permet de faire plusieurs expérimentations… car si ici la Faucheuse d'Ishtar est le fil directeur du tome, pas impossible que la chevaleresse Oris soit un des fils directeurs de la série !
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