Un mariage en eaux troubles

Nous sommes dans les années 30, en Limousin, Alice , fille de fermiers aisés corréziens épouse le tout récent propriétaire de la source d'eau La Chateline , Paul Bersac , sûr de lui, arrogant , il se montre un compagnon peu disert , lointain , fuyant toujours parti à Limoges , s'occupant très peu de son entreprise d'embouteillage, seulement attentif à sa mère Marthe , qui se montre très intrusive ….
Au fil des mois , les relations se détériorent .

Est - ce vraiment la vie dont rêvait Alice ?

Est -il le brillant entrepreneur qu'il a voulu faire croire? .

Et surtout comment Alice peut -elle exister face au couple quasiment fusionnel que forment Paul et sa mère Marthe?
Ruses , dissimulations, menaces , froideur , intimidation , différence de classe sociale , mépris à peine déguisé , et comment peut s'affirmer une jeune femme sans expérience comme Alice dans ces années là ? .

Et pourtant Alice Bersac se rebellera …

Je n'ai pas aimé le côté complètement caricatural, sans finesse , ni analyse des personnages : d'un côté les méchants , d'un autre les bons ….

Une romance fade et sans saveur , une intrigue prévisible ….
Très déçue par ce roman du terroir, ni profondeur , ni complexité .

C'est le titre qui m'avait attiré à la médiathèque, je ne connais pas l'auteure .
Vite lu ,vite oublié.
Pourtant j'aime lire de temps en temps des romans du terroir entre deux ouvrages complexes .

L'histoire de cette jeune femme effacée qui finit par s'émanciper malgré un mari manipulateur et une belle-mère intrusive aurait pu être vraiment intéressante mais j'ai trouvé le récit manquait de subtilité. En effet, les personnages sont esquissés à grands traits, au point de paraître presque caricaturaux (notamment le mari et la belle-mère d'Alice, les deux méchants de l'histoire) et la "métamorphose" de l'héroïne m'a semblé trop rapide.

Le style de Sylvie Anne est plaisant, mais l'histoire n'est pas assez convaincante pour en faire une lecture vraiment agréable.
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Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions des « Presses de la Cité » pour m'avoir fait découvrir ce livre. Lorsque j'ai lu le résumé, j'ai su immédiatement que ce livre allait me plaire et je ne me suis pas trompée. Dans ce roman, j'ai rencontré Alice, une femme au premier abord timide, soumise et inexpérimentée et qui au fur et à mesure s'affirme et devient courageuse, déterminée sans se soucier du qu'en dira-t-on et surtout qui parviendra à redonner un sens à sa vie. Pour sauver la propriété de sa famille, elle va devoir combattre à la fois son mari et la mère de ce dernier. Mais c'est dans cette lutte acharnée qu'elle va trouver la force, le bonheur et la paix. C'est sa détermination et son courage qui m'ont le plus touchée, car malgré tout ce qu'elle vit elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et, surtout, elle nous montre que dans l'adversité, il ne faut pas se laisser abattre. J'ai aussi développé une profonde antipathie envers Marthe. C'est une vraie peau de vache qui rabaisse tout le temps Alice. Et que dire de Paul ? C'est un homme profondément mauvais et égoïste. Il ne pense qu'à lui et je dois bien avouer que si je m'étais retrouvée face à lui, je lui aurais bien mis la tête au carré. Cette histoire m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai été envoûtée par la plume de l'auteur que j'ai trouvée fluide et addictive, mais plus que out son héroïne que j'ai trouvée très attachante ! À découvrir sans attendre ! À lire !
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Comme dans la plupart de ses romans, Sylvie Anne donne la voix aux femmes. Ici ce sont deux femmes qui s'affrontent, liées par un seul homme Paul Bersac. La grande déception d'Alice de réaliser que son mari n'est en rien l'homme qu'elle croyait épouser va faire qu'elle va grandir, se forger une personnalité, s'émanciper de la tutelle de celui-ci et de sa belle-mère.
L'auteure lui fait prendre son destin à pleines mains, ce qui nous la rend bien plus sympathique qu'en début de roman. Nous la découvrons courageuse, travailleuse et déterminée face à un homme lâche et faible.
Dans ce roman, Sylvie Anne aborde le thème fondamental qu'est l'émancipation des femmes au cours du siècle dernier. Sans être féministe, son roman fait appel à l'histoire de toutes ces femmes d'avant-guerre qui furent soumises à leurs époux et que la loi n'admettait pas comme citoyenne puisqu'elles n'avaient pas encore le droit de vote.

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1935 en Corrèze. Paul Bersac est un homme atrocement gâté par sa mère Marthe qui ne sait rien refuser à son fils unique. Lorsque son père meurt, il n'a aucun scrupule à céder l'usine familiale et ses employés auxquels il ne s'intéresse guère pour acquérir la source d'eau La Châteline.

Mais comme Paul n'aime pas travailler, il laisse les mains libres à son bras droit qui va rapidement jeter l'éponge devant les difficultés financières que l'usine rencontre et face aux inconséquences de son patron.

Marthe décide alors de marier son fils chéri et elle jette son dévolu sur Alice, une jeune femme terne et effacée, toujours le nez dans ses livres, et fille unique de riches propriétaires terriens corréziens.

Sa dot tombe à point nommé pour payer les échéances de la Châteline. Aux premiers mois de son mariage, Alice y a cru. Naïvement, peut-être, mais quelle femme aurait pu résister au charme du nouveau propriétaire de la Châteline ? de plus, Paul Bersac avait pour elle de délicates attentions. Alice ne prenait même pas ombrage de l'omniprésence de Marthe, sa belle-mère, chez eux.

Trop sage, trop terne, trop inexpérimentée, Alice qui s'imagine laide, n'aurait jamais espéré une si belle union. Aussi arrangée soit-elle. Mais Paul n'est ni le mari dont elle rêvait, ni le brillant entrepreneur qu'il a voulu leur faire croire à ses parents et à elle. Il mène une double vie, il dilapide très vite toute sa dot, l'entreprise perd de l'argent, Marthe la harcèle et Alice découvre que son mari entretient une liaison adultère et qu'il est père d'une petite fille…

En 2015 j'avais découvert Sylvie Anne avec La vie d'Agnès, je l'avais retrouvé en 2016 à l'occasion de le bois et la source, j'ai donc eu le plaisir de recevoir Un mariage en eaux troubles avec une sympathique dédicace de la romancière.

Ma mère me l'ayant emprunté dès sa réception, j'ai découvert ce roman avec quelques semaines de décalage mais je dois dire que comme ma chère maman je l'ai dévoré très rapidement, emportée par l'histoire de cette jeune femme.

Il faut dire que la plume fluide de Sylvie Anne est très agréable à lire et que j'ai toujours plaisir à suivre ses intrigues qui font la part belle aux femmes. Celui-ci ne fait pas exception à la règle puisqu'il met en scène deux femmes : Marthe (la mère) et Alice (la femme) d'un homme détestable : Paul Bersac.

Totalement transparente et falote lorsqu'elle fait son entrée dans la vie de Paul et Marthe, Alice s'affirme au fil du temps et se forge une forte personnalité, bien décidée à prendre sa vie en main et on ne peut qu'applaudir à la révolte de cette femme.

Avec un point de départ intéressant, la source d'eau La Châteline, Sylvie Anne fait évoluer son héroïne pour lui faire endosser le rôle d'une chef d'entreprise. J'aurai aimé que l'auteure nous dévoile davantage la vie de cette usine mais elle a préféré laisser la part belle aux sentiments (amour, haine, endettement, adultère, émancipation…) et au courage dont fait preuve Alice, c'est louable mais il m'en aurait fallu un peu plus pour être tout à fait conquise.

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Livre très léger et moral.