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Citations sur Marie-Galante : La liberté ou la mort (20)

De cette baie de Chesapeake, un immense convoi a pris la mer, plus de cent vaisseaux marchands. Ils emportent les soixante-sept mille barils de farines américaines nécessaires au ravitaillement de l’armée et à la survie du peuple de Paris. S’y ajoutent une vingtaine de vaisseaux marchands qui ont pu s’échapper des Antilles, sans doute les derniers.
L’amiral consulta une liste.
— 7163 barils de sucre, 11241 barils de café, 1139 balles de coton. Et encore de l’indigo et du cacao. Il y a même 376 barils de riz américain et des barils de morue salée. Des billes de bois précieux, des peaux de chevreuil et autres cuirs, des bottes, des écailles et du soufre ! Une véritable fortune pour la France, qui manque de tout. Au total, cent vingt-sept vaisseaux marchands.
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Tu sais ce que c’est, la guerre ? Non. Tu es trop jeune !
Les yeux exorbités, Florian s’écria :
— Oui, je sais ce que c’est ; je le sens, dans mon cœur, dans mes tripes ! La guerre… c’est planter un morceau de métal dans un morceau de chair !
— Terrible image ! J’en ferai un titre sur cinq colonnes !
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— Le bonheur est-il compatible avec la liberté ?
— Le bonheur égoïste, non. Être libre, c’est d’abord se remettre en cause, et cela ne cesse jamais, et cela fait souffrir !
— C’est difficile, Olivier ! Être libre dans son cœur, c’est se détacher de soi !
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Je t’attends avec la patience du bouton de rose qui dans le petit matin frileux attend le soleil pour s’ouvrir.
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Les gabiers bondirent dans la mâture. Du pont, les gros bras carguaient les lourdes toiles.
— Cargue la grand’voile ! Veille aux drisses des huniers ! Amène le grand hunier !
Cassant son erre, la frégate avançait lentement sur cette mer limpide, avec juste assez de vitesse pour gouverner.
— Soyez parés à mouiller les ancres ! cria le capitaine. Sondeurs ?
Deux sondeurs, accrochés dans les porte-haubans de misaine, à bâbord et à tribord, lançaient à courts intervalles le plomb de sonde, dont la ligne était étalonnée à chaque brasse par une languette de cuir. Ils annoncèrent :
— Huit brasses à la marque !
À l’avant, calé sur la vergue de civadière qui surplombait la mer, le second en personne observait les fonds, cherchant le passage entre les rochers.
— À tribord, dix degrés ! Comme ça… À bâbord, cinq ! Droite, la barre !
La mer était d’une limpidité parfaite, sans une ride ; le vent presque nul. Les sondeurs annoncèrent :
— Trois brasses à la marque ! Fond de sable !
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Aujourd’hui, Saint-Domingue, la perle des colonies françaises, était devenue, en cet an de disgrâce 1793, un brûlot, un volcan prêt à exploser. Trois mille gros planteurs blancs, vingt mille Petits Blancs propriétaires ou commerçants, vingt mille affranchis mulâtres et quatre cent mille esclaves noirs se dressaient les uns contre les autres, prêts à en découdre.
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...puissant trois-ponts, mouillé sur trois ancres à une encablure du rivage. Sur cet énorme vaisseau, armé de cent vingt canons, parmi les plus gros calibres de la marine, se pressaient plus de mille deux cents hommes. Lancé en 1786 sous le nom d’États-de-Bourgogne, il avait été rebaptisé la Côte-d’Or avant de s’appeler la Montagne.
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Le supplice commençait : couper en deux des gens vivants ! Les vingt-six condamnés descendirent des charrettes et attendirent au pied de l’estrade.
... Le bourreau leur liait les mains dans le dos et les garrottait sur la planche avec des sangles de cuir. La planche basculait, la tête était prise dans la chatière, dont il rabattait le collier.
... Le roulement des tambours de la Garde nationale précédait puis couvrait le claquement du couperet qui s’abattait en faisant jaillir une gerbe de sang. La tête tombait dans un panier d’osier.
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Le gaillard d’avant, les passavants et l’embelle de la Liberté deviennent intenables. Les hommes, fauchés par la mitraille des caronades et celle d’un pierrier installé dans la hune, et par le tir précis des soldats étagés sur les haubans, tombent sur le pont, dont les dalots se mettent à cracher du sang dans la mer. On dirait que la frégate saigne !
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— Hissez aussi les bonnettes ! Je veux toute la toile dessus !
À l’avant, les trois voiles triangulaires : clinfoc, grand foc et trinquette ; et sur le mât de beaupré la civadière et la contre-civadière. À l’arrière, la brigantine. Au milieu, la grand’voile et la misaine. Au-dessus, les huniers. En haut, les perroquets et la perruche, les cacatois, tous ces noms d’oiseaux qui enchantaient les gabiers, évoquant un monde aérien qu’eux seuls maîtrisaient...
Entre ces déploiements harmonieux de toiles et d’agrès, manœuvres courantes et dormantes, étais, haubans et galhaubans, se glissaient les petites sœurs, les voiles d’étais, triangulaires, pour capter les moindres souffles du vent qui auraient échappé aux grandes voiles carrées. Trente gabiers, conduits par leurs chefs de hune, évoluaient en permanence dans la mâture ...
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