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Critique de Maxie


Danse de la vie brève est un récit sous la forme de carnets intimes d'une jeune fille de 23 ans, Melitza, commentés par son père, après la mort de celle-ci. le récit débute quand, un soir de janvier 2006, Melitza rencontre, dans le bar où elle travaille, un huichol (indigène aztèque du Mexique) aux yeux « trop bleus ». Il est sale et malodorant, mais elle lui propose néanmoins de venir passer la nuit chez elle. Oui, c'est la première et principale invraisemblance du récit, mais après tout, on découvrira vite que Melitza a été éduquée dans le respect de ses désirs plutôt que dans celui de la raison prudente. Il ne se passe néanmoins rien entre eux, et le lendemain, la vie de Melitza tourne au cauchemar car, lors d'une promenade vespérale avec son père et son nouvel ami, elle est victime de la violence de policiers mexicains. Sauvée par le bel Evo (c'est le prénom de l'indigène) qui tue ses bourreaux, ils doivent alors fuir tous les trois. D'abord au bord de la mer, puis à Oaxaca, où ils arrivent en pleine révolte insurrectionnelle. Durant cette cavale, Melitza tombe amoureuse de l'aztèque adorateur de cactus hallucinogènes qui semble pour sa part ne pas éprouver de désir charnel à son égard, au grand désarroi de l'héroïne.
Ce résumé peut donner l'idée d'un roman à l'eau de rose, mais pas du tout. Hubert Antoine aborde par ce récit la réalité mexicaine, violente, multiraciale et multiculturelle, et nous plonge dans une atmosphère très particulière, parfois très vaporeuse, entre la consommation d'alcool et de substances hallucinogènes, et parfois très intellectuelle, quand il s'agit de libérer le Mexique de ses démons. Un premier roman bien écrit et émouvant.
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