Le jour où

Mon Dieu... Feuilleté par le plus grand des hasards puis lu parce que je ne pouvais pas en croire mes yeux, un des pires livres que j'ai jamais pu lire, archétype absolu de ces romances à l'eau de roses mâtinée de grandes leçons de vie, un genre codifié à l'extrême dont cet "ouvrage" ne s'écarte pas d'une ligne. Par contre il faut admettre qu'au moins je me suis bien marré: écrit avec les pieds (et encore, je suis gentil...), caricatural au possible, farci de morale à deux balles et de poncifs moralisateurs copiés mot pour mot des livres américains de self-help ("ne regarde pas en arrière", "pardonne-toi", "l'amour ça fait mal mais c'est beau", "n'attends pas, la vie passe vite", "prends ta vie en main", "tu peux le faire", "les regrets ne servent à rien", "si tu tombes, relèves-toi", etc) truffé de citations dignes des meilleurs nanars copiées elles aussi sur ces innombrables sites de coaching de vie sur internet ("Quand on a peur de quelque chose, c'est toujours parce qu'on tient à la vie, parce qu'on ne veut pas mourir", "La pire erreur que l'on puisse faire dans la vie, c'est d'être raisonnable. de temporiser, de douter, d'attendre. Au lieu de se contenter de vivre", "Les mauvais souvenirs sont comme des nuages noirs qui finissent par disparaître de l'horizon. Pourquoi ruminer sur les jours de pluie quand il fait à nouveau grand soleil ?", "S'enliser dans la douleur, se laisser submerger par la tristesse, c'est risquer de ne plus jamais se relever", etc). Alors oui, je ne suis aucunement le public cible (évidemment féminin) mais tout de même, un navet absolument jouissif que je ne peux en fait que recommander malgré sa nullité tellement il m'a fait rire.