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Critique de marina53


Deux frères noirs, Jim et Buck, dans l'Amérique des années 50. Assis sur le perron de la maison, ils regardent droit devant eux le corps pendu de leur frère, Big Bill. Ils attendent impatiemment l'arrivée du shérif qui doit venir relever quelques empreintes. Mais il semble que celui-ci ait décidé de prendre tout son temps... Qui a bien pu lui faire cela? Bien sûr, les deux frères ne manquent pas de trouver très vite des coupables potentiels. Cela pourrait aussi bien être un coup de Linus cocufié par Big Bill. Certes, ce n'était pas la première fois que sa femme s'envoyait en l'air avec un autre homme. Mais, pas avec un noir ! le jour où Linus a pointé son arme devant l'amant, il n'a même pas osé tirer et s'est lamentablement ridiculisé devant ses amis... Cela pourrait tout aussi bien être Joshua que leur frère a viré des terres qu'il exploitait et tué par dessus le marché son âne. Terres si bien exploitées que cela ne plaisait pas au vieux chass qui a envoyé Big Bill mettre un terme final à tout ça... Dans cette Amérique raciste, tout le monde avait l'air de lui en vouloir. Homme prétentieux, sûr de lui, il avait le chic pour se mettre tout le monde à dos. Qui a bien pu passer à l'action et le laisser intentionnellement devant la maison familiale?

Dès les premières pages, voire la couverture, le ton est donné. Bienvenue dans l'Amérique ségrégationniste où Big Bill a eu tout faux de naître noir et de vouloir un tant soit peu changer le cours des choses. Bien mal lui en a pris, nombre de ses ennemis auraient tout fait pour lui faire la peau. L'un d'eux aura tiré plus vite que son ombre. Mais l'arrivée d'un couple d'activistes dans le village de Rockwell Town risque bien de bouleverser l'ordre établi. Antunes nous plonge dans une atmosphère raciste, révoltante et cruelle. Même si l'ensemble est un peu caricatural, l'on ne doute pas un seul instant que de telles choses ont pu se produire, notamment avec le KKK. La chaleur moite et écrasante nous oppresse. le dessin de Taborda est très expressif, les ombres jouent avec le soleil et les visages, des Noirs notamment, réalistes.
A noter cette première de couverture superbe...

Big Bill est mort... et son honneur sauvé...
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