C'est un livre écrit en noir et blanc, une rhapsodie littéraire naturaliste où se mêlent plusieurs écritures. Un mélange de slam, de hip hop, de langage cru, langage de rue, et puis parfois des parties plus littéraires.
On connait ce quartier parce qu'on nous conseille de ne pas y traîner...
Mais Abad, nous prend par la main, et nous fait ressentir, rencontrer, cette rue où il vit, ces personnes qu'il côtoie, qu'il craint, qu'il aime.
Il y a plein de misère, de drogues, d'odeurs, de peurs, mais il y a surtout des gens, l'enfance, l'amour, la souffrance et l'envie d'un ailleurs.
Évidemment j'ai pensé à
Zola en le lisant, à sa
Gervaise...
Évidemment j'ai pensé à Dolto, à son écoute des enfants, à son désir de leur donner des outils.
Et bien sur, j'ai pensé à Truffaut et ses 400 coups.
Un livre qui ne passera, selon moi, pas inaperçu dans cette rentrée littéraire.