Avant même le fond de ce livre, j'en retiens la forme. J'ai adoré cette façon d'écrire, cette appropriation du parler de la rue, cette maîtrise de ce qui s'y passe, que j'ai presque mis de côté l'histoire d'Abad, ce qui m'arrive très rarement. J'en étais même étonnée, comment une autrice d'une quarantaine d'année peut écrire aussi bien un ado de treize ans. Comment en quelques pages le monde qu'elle nous décrit peut faire évoluer notre vision des choses.
Et comment réussit-elle à passer de ce langage adolescent à celui de la psychanaliste, autant abîmée par la vie que ce jeune garçon.
Oui, j'avoue, l'histoire peut presque paraître secondaire tellement la maîtrise de la langue est impressionnante. Et pourtant, elle est indissociable. Pour une fois, je comprends absolument la distinction du prix de Flore obtenu. Il faut s'en souvenir, et le lire pour comprendre.
Commenter  J’apprécie         100