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Critique de Renatan


" Anh Dao " : Fleur de cerisier. C'est le prénom de ma mère…

Mark-Chung Nguyen avait 4 mois quand sa mère de 15 ans, Anh Dao, l'a déposé dans les bras de Tiên et van Kim, faisant d'eux ses parents d'adoption. Ils se trouvaient alors aux Philippines, dans le camp de réfugiés de Subic Bay et s'apprêtaient à traverser les eaux agitées du Pacifique vers la base de Darwin, en Australie. Un enfer qui dura plus de 60 heures, sans boire ni manger. C'était le 22 octobre 1975. van Kim travaillait alors comme commandant de la marine sud-vietnamienne. À 21 ans, en 1964, l'Armée de la République du Viet Nam lui avait alors confié une importante mission : se battre contre le Viêt công communiste du Nord. Jamais il ne se sera remis d'avoir eu à abandonner son engagement. de l'Australie, il fut accueilli à Montréal avec sa femme et ses trois fils, dont le petit de quatre mois. Mark-Chung est un enfant de la guerre du Viêt Nam. Est-ce que cette période sombre de l'histoire a pu laisser en lui, à un si jeune âge, des stigmates de l'horreur?

« le passé est comme une lame de fond prête à vous noyer. »

Alors que sa mère d'adoption vient de mourir et que sa femme est enceinte, Mark cherche à faire la lumière sur son passé. En allant fouiller dans ses origines, il bouscule la tranquillité de son quotidien. En est-il plus heureux? Quelle sera l'ampleur des déceptions? Des blessures profondes? Des joies trop grandes dont il sera beaucoup trop tard pour pouvoir en jouir? Mark a reçu le plus beau cadeau de la vie, celui d'avoir été « choisi et aimé » de ses parents. Il en est profondément reconnaissant. Malgré les gènes, il est celui qui leur ressemble le plus. Docteur en physique nucléaire à McGill, les découvertes des derniers mois viendront remettre sa vie en question. Comment peut-on concevoir de donner la vie alors que son travail l'amène à « fabriquer la mort »?

« Aussi douloureuse et perturbante qu'elle soit, cette plongée dans mon histoire… s'avère nécessaire. »

L'histoire se déroule entre Boston et Ho Chi Minh-Ville, Los Angeles et Montréal. le 24 juin, alors qu'il fête son trente-huitième anniversaire, Mark est à l'aéroport Trudeau de Montréal. Il attend une passagère du vol 459 en partance de Paris. Lorsque l'avion s'abîme en mer, elle emporte dans ses flots un lourd secret. Il avait rendez-vous avec son histoire...

« À trop se retourner, on risque la chute. »

Je ne m'attendais pas à être happée à ce point par ce livre, quel coup de coeur! Aline Apostolska, québécoise d'origine macédonienne, a comblé plus que mes attentes avec son roman appartenant à la série de quatre tomes du « Vol 459 ». Elle parle avec poésie du lien et du lieu d'appartenance, de l'identité, du destin, de la paternité, de la nostalgie et de tant d'autres sujets. L'intrigue est e-x-c-e-l-l-e-n-t-e. le dénouement amené avec brio. Cette histoire d'une grande sensibilité m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Un court roman que j'ai lu d'une traite sans ne pouvoir m'arrêter. Il faut ABSOLUMENT que je découvre d'autres de ses romans!

« Mon père est un chêne. Il a conduit sa vie comme il a dirigé ses navires, sans jamais ployer devant les ennemis ou les aléas de la vie. Si j'avais dû choisir un père, c'est lui que j'aurai choisi. La paternité a cela d'unique qu'elle est un choix. le père est celui qui reconnaît un enfant comme le sien, qu'il en soit ou non le géniteur. »

« Anh Dao » : Fleur de cerisier.
Parce que l'amour du coeur est le plus fort…
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