Un livre magnifique, par le grand écrivain israélien
Aharon Appelfeld, sur la simplicité d'une rencontre entre un vieil homme (Ernest, écrivain au soir de sa vie) et la jeune femme qui s'occupe de lui (Irina), sur le sens de l'écriture, la quête de ses origines (juives, géographiques) et de son passé, seul moyen de se réconcilier avec soi-même et avec Dieu.
"Plus que jamais importe à Ernest que son écriture soit claire, ordonnée, sans quoi que ce soit de superflu, et d'exagéré. Il efface une phrase longue lorsqu'elle comporte un soupçon de coquetterie ou d'enjolivement. Il a même ôté le mot "amusement" d'une phrase car il lui semblait trop mou. L'écriture doit aller au fait sans contorsion. Seuls les êtres à l'âme tourmentée ont une écriture sinueuse, brumeuse, il semble toujours qu'ils ont quelque chose à dissimuler."
[...]
"S'il possédait la foi de ses pères, il remercierait Dieu de lui avoir montré le chemin vers lui-même, vers ses ancêtres et ses parents."
(p. 204)
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