AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'amour, soudain (7)

Durant cette période, je me défis d'une partie de moi-même. Je considérais comme superflue chaque chose qui ne contribuait pas à la révolution. Je cessai de lire la poésie tant aimée de Rilke et de Kleist. je ne me permettais pas de savourer une phrase rythmée, un mot hors du commun, et encore moins une phrase évoquant les mystères de l'âme ; je m'interdisais même les promenades le long du fleuve, ainsi que les cafés ; je prenais mes repas aux cuisines populaires des églises et des synagogues.

Je m'entraînais à être un bon soldat, un soldat qui reçoit des ordres et les exécute sans broncher. Tout ce que j'avais appris au lycée -le doute, l'hypothèse, la comparaison, le double sens-, cet apprentissage étendu et subtil était à mes yeux une faute que je devais payer par des travaux forcés.
p. 47
Commenter  J’apprécie          60
p.28 "Pourquoi,dis-tu "Grâce à Dieu" ? Tout ce que Dieu fait, s'il fait quoi que ce soit, n'est pas forcément digne de gratitude. Il est interdit de justifier ses actes cruels. Dis merci pour le Bon et le Beau, mais pas pour le Laid et le Sale."
Commenter  J’apprécie          40
- Les Jeunesses communistes étaient les pires. Ils brulaient les livres sacrés et les synagogues. Ne t'avons-nous pas raconté que deux fois, ils ont essayé de brûler les synagogues de Zaltchov ? Elles furent sauvées grâce à des paysans ukrainiens qui les mirent en fuite.

- Et l'Hashomer Hatsaïr ne brulait pas les livres sacrés demanda Iréna ?

- A l'Hashomer Hatsaïr, on faisait des feux de joie et des festins le jour de Kippour, mais on ne brûlait pas les livres sacrés.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne voyais que la misère. je compris seulement plus tard que mes parents portaient en eux un héritage ancien qui avait été décapité. Ils ne le savaient peut-être pas eux-mêmes, mais toute leur attitude exprimait une noblesse qui s'était appauvrie et avait perdu de sa splendeur. Ce n'est que plus tard, en fait ces derniers mois, que j'ai pu me représenter leur silence très précisément. Seule la vieille noblesse se tait ainsi, seules les générations qui se sont exercées au pouvoir se taisent ainsi. Ils avaient le sentiment que la vie est courte, incompréhensible et laide, et que la parole n'ajoute rien à la compréhension.
"Il est vrai qu'ils avaient perdu le silence actif de leurs parents, ce silence qui est prière, et lien au Dieu des pères. il ne leur restait qu'un silence stérile, sans connotation avec les cieux, un noble désespoir."
Ernest se tut et Iréna comprit que, cette fois, il lui avait révélé une douleur qu'il lui avait jusque là dissimulée.
Plus tard il ajouta : "Ils voulaient me donner leur âme, et toutes leurs forces aussi, mais je n'ai rien su recevoir d'eux."
Commenter  J’apprécie          30
p.91 "Je n'ai pas peur de la mort, mais la flétrissure me révulse. Un homme doit disparaître discrètement, sans gêner personne. Une mort lente est une malédiction. Si je savais prier, je prierais pour une mort rapide."
Commenter  J’apprécie          30
p.75 "Il n'aime pas seulement ses plats. Sa présence lui procure la sensation d'être relié à la vie."
Commenter  J’apprécie          30
p.81 " Sa mère lui disait qu'au nom de la réconciliation, et pour éviter de causer de la peine, on était parfois obligé d'omettre quelque chose, et même de mentir. Dire la vérité est parfois plus dur que mentir."
Commenter  J’apprécie          20




    Lecteurs (166) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Naruto Shippuden

    Comment s’appelle le meilleur ami de naruto ?

    Madara
    Naruto
    Sasuke
    Kakashi

    11 questions
    1257 lecteurs ont répondu
    Créer un quiz sur ce livre

    {* *}