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Critique de Laurence64


Il y a fort longtemps, il y eut des guerres puniques. Punique ne vient pas de punition.
Même si la lycéenne que je fus s'ennuya mortellement lors de la rédaction d'un exposé qui fut tout aussi mortel pour son auditoire à l'époque où le copier-coller n'existait pas (même dans les rêves du pire cancre). Imaginez-vous raconter trois guerres puniques! Oui, trois. Gros gros soupir. Rome s'opposait à Carthage et avant que Carthage ne fut "delenda est", cela prit du temps.

Tanquerelle et Appollo offrent une revanche à la lycéenne d'alors qui maudissait le latin, Scipion l'Africain, Hannibal et ses éléphants, et les versions idiotes qui donnaient lieu à de joyeux contre-sens et de vraies mauvaises notes. Qui désespéraient également les enseignants face aux facéties pachydermiques découvertes dans des copies d'élèves à l'esprit inventif et à la grammaire latine approximative voire fantomatique.

Pas si fous, les auteurs ont passé outre les longueurs et alliances guerrières pour se ficher en pleine troisième guerre punique dont le principal intérêt consiste en sa brièveté (trois ans) et le second atout en sa simplicité: il s'agit de faire le siège de Carthage.

Ce bref repère historique rappelé, les voleurs de Carthage ne sont pas plus carthaginois que vous et moi. Mais probablement plus crétins (malgré nos résultats obtenus lors des versions latines).
le charme de cette bande dessinée purement distrayante tient en une trame tutoyant l'invraisemblance. Lorsque deux mercenaires déserteurs, respectivement Numide et Gaulois, libèrent sur un malentendu une charmante demoiselle liée à une guilde de voleurs, naît l'idée du casse du siècle.

Bon, en 148-146 avant J.C., le casse n'était pas pas une activité particulièrement répandue. Mais l'on pourrait objecter que faire faire de l'alpinisme à des éléphants révélait également un sens certain de l'originalité. Donc projeter de piller le temple de Thanit face de Baal, vénérée à Carthage, n'est pas si idiot. D'autant que la réalité historique a déjà dépassé la fiction.
Mais de la même manière que mon billet s'enlise dans la considération oiseuse, la planification du cambriolage du trésor va s'embourber dans les complications et les imprévus.

Tout ceci ne casse pas trois pattes à un canard, ce qui, en soi, est fort aimable pour le palmipède difforme. Quoi qu'il en soit, l'objectif n'était point de maltraiter l'animal mais d'offrir un fort agréable divertissement. Ce qui est parfaitement réussi.
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