AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de vincentf


La poésie amoureuse, démesurément lyrique, semble s'échapper à elle-même. Elle joue avec les clichés, n'y tombe que quand c'est nécessaire, chantant non pas la femme aimée (ou non pas que la femme aimée) mais chantant le chant de la femme, cette Elsa écrivain elle aussi, méfiante des mots trop usés, vendant ses roses à crédit. Aragon cherche la forme juste pour dire ces mots si simples de l'amour, tourne autour du pot, libère et garotte ses vers, puis les métamorphose prose ou théâtre, décor mouvant duquel ne sortent que peu de paroles, pas même un dialogue, juste un bruit, "mon amour", et le rideau qui se referme sur l'intimité. le poète regarde la femme qui dort, sent sa solitude au coeur de l'amour partagé, s'efforce d'oublier un passé interdit, se demande à quoi tout cela rime, et invente une rose qui déjà s'est réveillée et qui déjà s'est échappée.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}