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Critique de Alfaric


"JoJo’s Bizarre Adventure", le manga fleuve qui a changé à jamais le visage du shonen :



Avec "Battle Tendency", la série "JoJo’s Bizarre Adventure" entre de plein pied dans l’excentricité qui justifie son qualificatif de « bizarre ». Comment résumer ce deuxième cycle de la saga ? Durant la Grande Dépression, dans une ambiance pulpienne à la "Indiana Jones", nous suivons les aventures de Joseph Joestar, petit-fils du héros de l’arc précédent intitulé "Phantom Blood". Cet adolescent racaille d’1m95 spécialiste en baston, va devoir s’allier à des magiciens italiens et des savants allemands pour combattre des super vampires glam rock prénommés Santana, AC/DC, Wham! et Cars. Ça c’est du délire cool et fun, rendant hommage aux séries B voire à la culture nanar qui sent bon les années 1980 !!!
Niveau graphismes la parenté entre les dessins d’"Hokuto no Ken" et de "JoJo’s Bizarre Adventure" est plus que manifeste : on retrouve les mêmes personnages, les mêmes situations et les mêmes gimmicks dans les deux œuvres. Les dessins d’Hirohiko Araki sont moins fins, moins maîtrisés que ceux de Testuo Hara, et on serait dans le plagiat et si le mangaka plein de bonne volonté et de bonne humeur n’y ajoutait pas son amour des histoires d’horreur et des musiques pop rock ainsi que son expérience de photographe de mode … C’est plus tard que son style va s’autonomiser de son modèle, qui lui-même suivra sa propre voie sans manquer de faire des clins d’œil à son élève autodidacte (mais j’en reparlerai avec Jean-Pierre Polnareff et Charles de Guise ^^).
On notera les joli arrière-plans et le joli travail sur l'anatomie toute en musculature des différents protagonistes qui dans cet arc empruntent peu ou prou au génial Michel-Ange (ah il y a toujours eu dans la saga JoJo un petit côté gay-friendly qui a su faire le bonheur de tous les amateurs de fanfiction yaoistes).


Un tome 4 particulièrement bien rempli (mais bon, c’est un peu la marque de fabrique de la saga JoJo ! ^^) C’est à la fois une course entre la team JoJo et les super vampires glam rock pour mettre la main sur la gemme rouge d’Asia, et une course contre la montre pour JoJo qui doit récupérer les antidotes d’AC/DC et Wham avant la date fatidique…

Après Wham et ses techniques de contrôle du vent, on met à l’honneur AC/DC et ses techniques de contrôle de la chaleur. Le combat entre JoJo et AC/DC s’annonçait dantesque, mais dans la saga du mangaka la moindre erreur ne pardonne pas et ici c’est un tour de prestidigitation qui décide de la victoire de l’un et de la défaite de l’autre (le mangaka adore les tours de magie… ^^).
Le tome nous fait aussi découvrir Cars et sa technique du sabre prismatique. Une scène nous montre le chef des super vampires glam rock (j'ai déjà vu ce look quelque part, mais où ?) massacrant deux chauffards pour sauver un chiot. Un psychopathe écolo ? Référence à Adolph Hitler qu’on surnommait le cannibale végétarien en raison de son amour des animaux et du peu de cas qu’il faisait de la humaine, ou référence au Satan de Go Nagai dans le manga culte "Devil Man" ?
Entre les deux, JoJo fait la connaissance de Suzie Q (^^) dans un hommage aux "Marionnettes humaines" de Robert Heinlein : on se refait pas, l’auteur est un aficionado des récits horrifiques…
La team JoJo se déplace de Venise en Italie à Saint Moritz pour se voir rejoindre par une vieille connaissance…



Le mangaka Hirohiko Araki poursuit sa mue artistique même si on sent encore tout le poids de l’héritage "Hokuto no Ken". Cela reste un peu bizarre de voir cohabiter des arrière-plans travaillés voir subliment réalistes, et un charadesign qui lorgne vers le baroque et le fantasque même s’il sait se faire très sérieux également…

To Be Continued =>
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