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Critique de FrancoMickey


A la lecture de plusieurs avis élogieux sur ce roman et en digne fan de la première heure des Chair de Poule (dédicace à la team qui a frissonné sous la couette avec le pantin maléfique), il était évident que ce fameux Terreur à Smoke Hollow finirait par tomber entre mes mains. Et v'là qu'il y a peu je le trouve en occasion à prix doux (on en revient encore à mes convictions sur la protection des petits oursons). Direction le canap' dès le retour au bercail, après un petit coup d'alcool à 90° sur la couverture et un nettoyage méticuleux des mains cela va sans dire. Non mais, vous me prenez pour qui ?

Mais rentrons dans le vif du sujet et ne tournons point autour du pot : cette histoire m'a laissé un goût d'inachevé. La messe est dite. Pourtant l'aube de ce récit horrifique avait tout pour plaire et j'y ai cru, mais genre vraiment très fort. Car quoi de mieux comme speech de départ qu'une adolescente un peu rebelle, la faute à son passé douloureux, vivant au beau milieu d'un bled paumé, aux airs lugubres de campagne reculée du Kansas, en proie à une sinistre malédiction ? Entre champs de maïs à perte de vue clairsemés d'affreux épouvantails, sombres demeures à la devanture inquiétante et nuits glaciales et agitées au coeur de forêts envoûtées, le décor était prometteur vous en conviendrez.

Mais malgré une première moitié bien foutue qui suscite une accroche efficace à l'univers dépeint, la suite piétine. Notre héroïne, accompagnée de ses deux acolytes bien stéréotypés comme il faut (vous savez la petite citadine précieuse qui en a, finalement et contre toute attente, sous le pied et le sportif BCBG qui derrière son air de 54 de QI peut vous poser la démonstration du petit Théorème de Fermat en deux heures) n'en finit plus d'essayer tant bien que mal de se dépêtrer de ce long – mais long - bourbier fantastique aux allures Narniesques (tiré de Narnia ndlr) sauce Stephen King. Les inspirations de Katherine Arden, trop marquées, laissent un sentiment de déjà-vu et le manque d'enjeux se fait trop ressentir.

C'est dommage d'autant plus que le dénouement déboule comme un cheveu sur la soupe, plié en dix pages à peine, avec à la clé aucune explication sur cette si intrigante malédiction qui était pourtant le gros atout de ce roman. Je n'évoquerai même pas (bon en fait si) le manque de cohérence dans la défaite du grand méchant. Restent un monde horrifique agréable à ses prémices et un périple qui se suit malgré son manque de saveur. Petite déception pour moi qui souhaitait rester dans une éminente lignée noire du fantastique après le magistral Quelques Minutes après Minuit.

Comme diraient les jeunes aujourd'hui « j'suis dég ».
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