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Smoke Hollow tome 1 sur 4

Maud Ortalda (Traducteur)
EAN : 9782266337205
Pocket Jeunesse (28/09/2023)
3.99/5   201 notes
Résumé :
Entre Chair de Poule et Stranger Things pour les 8-12 ans !

Depuis le décès de sa mère, Ollie, onze ans, trouve refuge dans la littérature. Jusqu’au jour où elle croise, près d’une rivière, une femme déterminée à se débarrasser d’un livre qu’elle prétend maudit. Le sang d’Ollie ne fait qu’un tour : pas question de la laisser commettre une telle barbarie ! Elle vole l’ouvrage et le dévore en une nuit. Il raconte l’histoire d’Elizabeth Morrison et de se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert Katherine Arden en tout début d'année avec sa trilogie d'une nuit d'hiver que j'ai adoré, cela reste d'ailleurs la meilleure saga de fantasy que j'ai pu lire cette année. Il ne faisait donc guère de doute pour moi que je lirai les autres publications de l'auteure et notamment ce premier tome de littérature jeunesse.

Mais bon vu son titre et sa couverture, je me voyais mal le lire à une autre période de l'année que fin octobre à l'approche d'Halloween. Je me suis retenue de le lire avant et c'est avec plaisir que je me suis plongée dedans il y a déjà quelques jours.
Je dois dire que je sors de ma lecture un peu déçue du je pense en grande partie au fait d'avoir tant aimé sa trilogie de fantasy pour adultes que j'avais trouvé originale, instructive et fort divertissante avec des personnages complexes et travaillés. Je n'ai pas du tout retrouvé cela dans ce roman de Katherine Arden que j'ai trouvé pour le coup beaucoup plus convenu et sans réelle surprise. Je ne devrais bien entendu pas faire de comparaison entre les deux sagas qui n'ont strictement rien à voir et qui ne vise d'ailleurs pas le même lectorat mais je ne peux m'empêcher de me dire que l'auteure avait les capacités de faire mieux, beaucoup mieux.

Au moins l'auteure maîtrise les codes du genre et les suit (trop) à la lettre. On se retrouve avec la constitution d'un petit trio de jeunes adolescents lors du récit qui vont au cours de leur aventure devenir ami, dans le lot vous y retrouverez la jolie fille superficielle qui se révèle ne pas l'être tant que cela, le gars sportif mais débile qui attire le regard des filles qui lui aussi se révèlera au cours du livre un peu plus fin que ne laissait supposer le début et enfin l'héroïne complètement fermé sur elle mais courageuse qui grâce à ses amis va recommencer à s'ouvrir un peu.
L'intrigue en elle-même se révèle assez classique aussi bien sa trame narrative que ses péripéties et ne surprendra guère les lecteurs mêmes d'une dizaine d'années ayant déjà lu quelques chairs de poules ou autres histoires du même type, il risque même peut-être je pense de trouver cette histoire un peu simple en comparaison.

Pourtant comme vous le voyez je mets quand même la note de 3 à ce roman jeunesse car même s'il ne correspond à ce que j'en attendais, en effet s'il s'avère finalement assez classique, il n'en demeure pas moins que le tout reste est plutôt bien fait. L'auteure reste certes dans les codes du genre mais elle le fait bien ce qui sauve ce roman qui demeure très agréable à lire. C'est écrit de manière fluide et le tout se laisse lire vraiment tout seul, c'est typiquement le roman jeunesse que vous pouvez lire d'une traite en un après-midi ou une soirée. L'intrigue se révèle efficace et le frisson est bien au rendez-vous je trouve pour un roman jeunesse. L'ambiance du roman est donc plutôt réussie et c'est une sympathique lecture pour Halloween. Cela se laisse lire donc sans déplaisir et je dois dire avoir quand même pris plaisir à suivre ce petit trio, si la surprise n'était pas au rendez-vous quant au développement des personnages j'ai néanmoins trouvé ces derniers plutôt attachants et je lirai avec plaisir leur prochaine aventure. J'ai également apprécié les références par touche ici est là tout au long du roman à plusieurs autres histoires fantastiques telles qu'Alice au pays des merveilles, Hansel et Gretel ou encore Narnia.

Terreur à Smoke Hollow reste donc dans l'ensemble une lecture agréable qui certes pêche un peu par son manque d'originalité mais qui devrait néanmoins convaincre les plus jeunes grâce à son ambiance réussie, des personnages vus et revus mais attachants et la plume fluide et efficace de Katherine Arden. le tome 2 est sorti il y a quelques jours et fait pour le coup plus hivernal, je le lirai donc probablement cet hiver.
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A la lecture de plusieurs avis élogieux sur ce roman et en digne fan de la première heure des Chair de Poule (dédicace à la team qui a frissonné sous la couette avec le pantin maléfique), il était évident que ce fameux Terreur à Smoke Hollow finirait par tomber entre mes mains. Et v'là qu'il y a peu je le trouve en occasion à prix doux (on en revient encore à mes convictions sur la protection des petits oursons). Direction le canap' dès le retour au bercail, après un petit coup d'alcool à 90° sur la couverture et un nettoyage méticuleux des mains cela va sans dire. Non mais, vous me prenez pour qui ?

Mais rentrons dans le vif du sujet et ne tournons point autour du pot : cette histoire m'a laissé un goût d'inachevé. La messe est dite. Pourtant l'aube de ce récit horrifique avait tout pour plaire et j'y ai cru, mais genre vraiment très fort. Car quoi de mieux comme speech de départ qu'une adolescente un peu rebelle, la faute à son passé douloureux, vivant au beau milieu d'un bled paumé, aux airs lugubres de campagne reculée du Kansas, en proie à une sinistre malédiction ? Entre champs de maïs à perte de vue clairsemés d'affreux épouvantails, sombres demeures à la devanture inquiétante et nuits glaciales et agitées au coeur de forêts envoûtées, le décor était prometteur vous en conviendrez.

Mais malgré une première moitié bien foutue qui suscite une accroche efficace à l'univers dépeint, la suite piétine. Notre héroïne, accompagnée de ses deux acolytes bien stéréotypés comme il faut (vous savez la petite citadine précieuse qui en a, finalement et contre toute attente, sous le pied et le sportif BCBG qui derrière son air de 54 de QI peut vous poser la démonstration du petit Théorème de Fermat en deux heures) n'en finit plus d'essayer tant bien que mal de se dépêtrer de ce long – mais long - bourbier fantastique aux allures Narniesques (tiré de Narnia ndlr) sauce Stephen King. Les inspirations de Katherine Arden, trop marquées, laissent un sentiment de déjà-vu et le manque d'enjeux se fait trop ressentir.

C'est dommage d'autant plus que le dénouement déboule comme un cheveu sur la soupe, plié en dix pages à peine, avec à la clé aucune explication sur cette si intrigante malédiction qui était pourtant le gros atout de ce roman. Je n'évoquerai même pas (bon en fait si) le manque de cohérence dans la défaite du grand méchant. Restent un monde horrifique agréable à ses prémices et un périple qui se suit malgré son manque de saveur. Petite déception pour moi qui souhaitait rester dans une éminente lignée noire du fantastique après le magistral Quelques Minutes après Minuit.

Comme diraient les jeunes aujourd'hui « j'suis dég ».
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J'ai beaucoup entendu parler de Katherine Arden pour « l'ours et le rossignol ». Mais c'est avec son roman jeunesse « Terreur à Smoke Hollow » que je découvre l'auteure. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman fantastique qui, s'il ne révolutionne rien, est d'une efficacité redoutable.

Comme je l'ai dit, avec « Terreur à Smoke Hollow » on est dans du roman jeunesse assez classique. Les personnages sont vraiment des archétypes. Ollie, l'héroïne, est une jeune fille volontaire, déterminée qui s'est renfermée sur elle-même suite à un drame personnel et qui trouve refuge dans les livres. Ce type de caractérisation me parait assez récurrent dans les romans à destination du jeune public. C'est aussi le cas de la caractérisation des deux acolytes de Ollie. Ainsi, Coco parait mièvre au début du récit et va se révéler au cours de l'aventure, une évolution de personnage assez typique. En tout cas, dès sa première apparition, j'ai su comment Coco allait être traitée. Quant à Brian, le beau gosse sportif, comme attendu il se révèle plus intelligent et plus sensible que ce que laissait penser sa première apparition. Ce manque d'originalité dans la caractérisation ne m'a pas gênée. J'ai bien parlé d'archétypes et pas de stéréotypes. Si les personnages et leurs arcs transformationnels ne sont pas inattendus, ils n'en sont pas moins efficaces et plutôt attachants.

Le point fort du roman réside véritablement dans son ambiance assez singulière. L'auteure instaure une atmosphère étrange et sombre, comme un conte avec une allure de gothique rural, une ambiance très bien dosée, suffisamment inquiétante pour susciter des sensations mais pas trop pour ne pas traumatiser le jeune lecteur. L'intrigue est bien menée et aborde de façon originale et pertinente le sujet du deuil.

L'écriture est très efficace. C'est fonctionnel, il n'y a pas un style marquant mais c'est vraiment du page-turning, ça se lit très vite et avec avidité. C'est très cinématographique, au cours de la lecture, on visualise sans peine des images.

« Terreur à Smoke Hollow » n'est peut-être pas un roman inoubliable, il ne va pas marquer la littérature jeunesse, mais il fait le job. J'ai passé un moment de lecture très plaisant. Il n'est pas impossible que je lise un jour « l'ours et le rossignol » de la même Katherine Arden.

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Terreur à Smoke Hollow est un roman jeunesse très sympa pour les enfants qui ont envie de se faire peur mais qui en ont marre des histoires de grands méchants loups (accusés injustement d'être méchants mais c'est un autre débat) . Idéal pour accompagner les jeunes lecteurs vers leurs premiers frissons, ce récit reprend les classiques du genre. Pour la recette : prendre quelques fantômes à l'âme en peine, incorporer un gros méchant aux allures de Faust qui propose des pactes alléchants, mélanger le tout dans un champs de maïs (coucou Stephen King, mais ça ce sera pour plus tard, on ne veut pas non plus les traumatiser) et saupoudrer d'épouvantails. le tout accommodé à la Tim Burton (j'ai adoré la maison de Ollie !) afin de donner un petit côté décalé qui apporte un peu de couleur et de fantaisie à cette histoire, dont l'un des fils conducteurs est le deuil. En effet Ollie, notre héroïne est une petite fille d'une dizaine d'années a perdu sa maman et tous ses repères. Pleine de vie et téméraire, elle déteste inspirer la pitié et préfère se passer d'amis plutôt que de lire de la compassion dans leurs yeux. Elle a donc opté pour la solitude, faisant de ses lectures une évasion et de ses livres ses amis. C'est d'ailleurs en sauvant un livre de la noyade (véridique !) que les ennuis commencent. Des ennuis qui vont devenir de très gros problèmes et qui vont la contraindre à travailler en équipe avec Brian, le beau gosse de la classe, et Coco dont les allures de poupée et l'attitude insupportent Ollie. Ils auront aussi de l'aide mais à vous de découvrir !

Ce trio improbable est aussi l'occasion pour l'auteur de faire passer un message de tolérance sur la nécessité de dépasser les apparences et d'aller au-delà de ses a priori. Oui dit comme ça, ça a l'air complètement soporifique et ennuyeux. Ça sent la leçon de morale à plein nez et les enfants détestent! Pas que les enfants d'ailleurs. Mais non, l'auteur le fait avec finesse et dans la dynamique de l'histoire. Ouf ,on a frôlé la catastrophe.
L'auteur tente aussi d'aborder le sexisme et les stéréotypes de genre mais avec moins de succès. le trait est un peu gros et elle se contente d'inverser les rôles traditionnellement attribués à chacun. C'est un peu léger et maladroit mais ce n'est qu'un bémol.

Ce petit raté est largement compensé par l'ambiance du livre qui est essentielle dans ce genre d'histoires. L'automne, Halloween, les citrouilles, une vieille légende… la tension monte crescendo, de quoi faire gentiment flipper nos jeunes lecteurs et commencer à les rendre accros au genre.

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions pocket Jeunesse pour cet envoi très sympathique.
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Je ne lis pas trop de romans jeunesse, car souvent je m'y ennuie, mais ma collègue a vraiment beaucoup aimé « L'ours et le rossignol » un roman adulte écrit par cette auteure, alors j'ai donné une chance à ce roman et je n'ai pas été déçue.
On y découvre une enfant, Ollie, onze ans qui a perdu sa mère et qui passe ses journées le nez dans les livres pour oublier son chagrin.
On va plonger dans une aventure mystérieuse pleine de fantômes, de monstres et de secrets, le tout se passant dans une ferme où des choses affreuses se seraient produites bien des années plus tôt.
Et ce qui va arriver va justement débuter à cause d'un livre maudit !
J'ai été touchée par Ollie, qui bien que toute jeune n'est pas naïve pour autant, c'est toutefois encore une enfant et elle est donc prête à croire à tout ce qui est magique, merveilleux ou terrifiant.
J'ai été transportée dans cette histoire, qui bien qu'écrite pour des enfants n'est en rien trop simpliste pour des adultes.
J'ai apprécié la qualité de l'écriture et j'ai aimé retrouver pour quelques instants mes sensations d'enfants.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Son père arrêta de remuer la sauce et vint s'asseoir à ses côtés. Il allait se montrer compréhensif. Elle détestait le ton compréhensif au moins autant qu'elle détestait la mine compatissante. Ses oreilles se mirent à chauffer.
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Ollie ouvrit le livre à la page de garde.

1895. "Waoouh, songea-t-elle. Super vieux." Imprimé à Boston.

Elle tourna la page.

Ca commençait par une lettre.

Ma très chère Margaret,

J'aurais aimé pouvoir te raconter cette histoire en personne. Plus que tout, j'aurais aimé avoir une heure de plus, un jour de plus, un peu plus de temps.
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Les épouvantails, pensa Ollie, mal à l’aise, n’auraient pas dû faire office de décoration. Les citrouilles, c’était quand même bien mieux.
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Son attention dériva de nouveau vers la fenêtre.
"Et si une armée de vampires débarquait ? Ah non, trop de soleil. Des loups-garous, plutôt ? Ou alors le squelette d'Halloween de la famille Brewster ? S'il décidait de se décrocher de la fenêtre du deuxième étage et de sortir de la maison en titubant..."
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Lire ce livre, c’était comme s’en aller quelque part où elle n’était pas Olivia Adler.
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