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Critique de traversay


C'est une fable, une parabole, un conte en forme d'hommage à un pays dévasté par une crise économique sans précédent. L'enfant qui arpentait le monde est un hymne à la Grèce, à sa beauté, son histoire, ses philosophes et à ses habitants. Trois d'entre eux constituent le socle du livre de Metin Arditi : Eliot, l'architecte américain, qui après avoir perdu sa fille, revient à ses origines ; Maraki, la pêcheuse à la palangre, divorcée ; Yannis, son jeune fils autiste, qui comptabilise chaque jour les arrivées des bateaux au port et les clients au café, pour maintenir l'équilibre du monde. Ils vivent sur l'île de Kalamaki, encore préservée du tourisme de masse, mais pour combien de temps ? Arditi, en écrivain de l'intime face au tumulte d'un monde qui change souvent pour le pire, lie entre eux les destins de ses personnages principaux et raconte en parallèle un environnement où l'avenir semble tributaire de décisions marquées par la corruption et le clientélisme et les diktats de Bruxelles. L'auteur accentue la pureté de son trio face au dérèglement économique avec un soupçon de candeur et en frisant parfois le manichéisme mais le portrait de Yannis, notamment, et les rapports que la communauté ilienne entretient avec lui, autant que la recherche par Eliot du fameux nombre d'or, contribuent à élever le roman, à lui donner une dimension quasi mystique et morale. La sagesse de la Grèce antique, battue par les flots de la récession, perdure et délivre, au moins dans la fiction de L'enfant qui mesurait le monde. Utopique et illusoire ? Sans doute, mais c'est précisément là où se situe la licence et la liberté de l'écrivain.
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