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Critique de spleen


Voilà un nouveau roman qui me réconcilie avec Metin Arditi !
Après mon avis assez mesuré sur La confrérie des moines volants, j'avais boudé Juliette dans son bain ...

Ici, retour en Grèce, à Kalamaki, petite île proche d'Athènes à notre époque , la crise est passée par là et n'a pas épargné les habitants de l'île .

Eliot Peters , architecte américain s'y est installé depuis une douzaine d'années au moment de la mort accidentelle de sa fille venue en Grèce étudier les théâtres antiques et le mystère de leur construction et retrouver également ses racines familiales .

Maraki, sa voisine, pêche la nuit à la palangre et pendant ce temps , Eliot veille sur son fils, Yannis , un jeune garçon autiste .
Pour Yannis, rien ne doit perturber l'ordre et l'harmonie du monde, à commencer par le sien : l'ordre de l'arrivée des bateaux de pêche, le poids des poissons ou le nombre des clients du bar : tout est comptabilisé et fait l'objet de savants tableaux qu'il garde dans sa tête .
Eliot lui raconte en les illustrant les légendes grecques avec leurs personnages mythologiques tout en poursuivant les travaux de sa fille .

Cet équilibre si précaire de l'île va être totalement perturbé par un grandiose projet immobilier dans le plus beau coin de Karamaki.
Cela attise la convoitise de chacun, les ambitions personnelles, l'appât du gain et les magouilles bien sûr sous le regard horrifié de certains amoureux de la beauté sauvage de la baie dont fait partie Eliot.

Metin Arditi nous offre une vision réaliste de la crise grecque, son retentissement sur la vie de gens humbles en même temps qu'un portrait émouvant d'un garçon pas comme les autres , entouré par la communauté de son village soudée jusqu'à l'annonce de gains, et comme souvent on ne peut que constater que l'appât de l'argent dévoile les cotés sombres de l'âme humaine .

Reste à savoir comment tout cela va finir car ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin ...
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