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Critique de DLD


DLD
05 juillet 2017
L'enfant qui mesurait le monde nous entraîne sur l'île de Kalamaki, en Grèce, à la rencontre de Maraki, une mère dévouée à son fils Yannis qui semble souffrir d'une forme d'autisme, et d'Eliott, un père en deuil venu enterrer sa fille.
Alors que cette galerie de personnages laisse croire à un roman peu guilleret, il en est tout le contraire. Metin Arditi, turque d'origine, mais fin amoureux des terres grecques, nous peint un portrait à la fois doux et critique de cette île mystérieuse.
Les courts chapitres, qui filent comme le meltem que l'on sent sur ses joues dès la lecture des premiers chapitres, nous font immédiatement rentrer dans le récit.
Au coeur de l'histoire : un débat classique : faut-il construire un Palace qui défigure l'île ou mais qui en relèvera l'économie, ou bien une école qui enseigne la philosophie grecque classique ? Faut-il privilégier l'économie ou la culture ? Faut-il d'abord penser à son indépendance ou à sa légitimité ? le roman évoque également les questions relatives à la santé économique de la Grèce et sa place au sein de l'Europe, sans pour autant que l'on ait l'impression d'assister à un cours de géopolitique : Metin Ariditi nous instruit sans que l'on s'en rende compte et c'est ce qui fait la magie de son roman.
Si à ce stade, le roman paraît peu amusant, avec ses personnages touchant et une réelle poésie dans la plume de l'auteur, on se prend vite au jeux et vibrons aux côtés des personnages, au café Stamboulidis ou dans le vieil amphithéâtre en ruines.

Fin défenseur de l'ordre du monde, Metin Arditi propose dans son roman une véritable ode à l'amour et à la beauté du monde ( beauté tout autant chiffrée que sensible), qui, pour peu que l'on soit un tantinet sensible à la culture grecque classique et aux nombres, restera en mémoire de ses lecteurs pour un bon moment.
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