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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Italie 1946. Pour échapper à la misère, des familles napolitaines confient leurs enfants à des familles d'accueil du Nord, opération menée par le Parti communiste. C'est le cas du jeune narrateur : le voilà mis dans un train à Naples avec d'autres enfants pour être récupéré et élevé par une famille admirable de la région de Bologne. Il va connaître un autre univers, manger à sa faim, pouvoir étudier et bénéficier de la culture. D'une certaine façon cela se fera aux dépends de sa famille naturelle, de sa mère qu'il aime. Son retour à Naples, sera difficile et une sorte d'incompréhension mutuelle se manifestera entre sa mère et lui.
L'intérêt historique est évident et le problème psychologique lié à une « trahison de classe » qui n'en est pas une (mais qui est ressentie comme telle) est décrit avec justesse.
On peut regretter le langage enfantin usé par l'auteur dans les trois quarts du livre et une tonalité souvent un peu gnangnan.
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Je suis restée à quai en lisant le train des enfants
En premier lieu, le fait que ce livre soit inspiré d'un fait réel n'apporte pas grand-chose, car l'auteure ne nous explique pas réellement les enjeux politiques de ce train des enfants. Un premier rendez-vous raté de mon point de vue … et de ce fait, la vision de la période et du contexte reste très superficielle.
Ensuite, le style m'a énormément agacée, car l'auteure voulant faire « vrai » en s'exprimant comme un enfant de 8 ans, va truffer son récit de nombreuses erreurs de syntaxe, qui m'ont horripilée et m'ont rendu la lecture assez pénible. L'expression « Je me sens triste dans mon ventre » qui revient toutes les 5 pages dans les premiers chapitres m'a particulièrement hérissée. Ainsi, c'était une bonne surprise de découvrir dans le dernier quart du livre (mais cela arrive beaucoup trop tard), que Viola Ardone pouvait s'exprimer sans ces figures de style ampoulées, ce qui rendait le récit beaucoup plus agréable à lire et lui permettait de gagner en profondeur.

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Viola Ardone a pris peu de risques en publiant ce roman. Il coche en effet toutes les cases pour faire partie de ces livres à succès qui font l'unanimité.
Elle joue bien sûr la carte de l'émotion en racontant l'histoire de ces enfants napolitains qui vivaient dans une grande pauvreté et étaient plus ou moins livrés à eux-mêmes dans des ruelles sordides. (Mais non, ce n'est pas un cliché !). A cela vient s'ajouter le contexte historique peu connu de l'après-guerre , et le lecteur curieux aime découvrir des pans d'histoire méconnus. Qui plus est, cette histoire de solidarité est exemplaire puisque des familles du nord de l'Italie ont accueilli des enfants du sud pour leur offrir une nourriture saine, voire l'espoir d'une vie meilleure via l'adoption ou le parrainage.
Quant à l'écriture, elle est parfaitement lisible d'autant plus que l'auteure se place à hauteur d'enfant pendant la majeure partie du roman.

Il n'en reste pas moins que tout cela est très stéréotypé et bien insipide. le point historique aurait justement mérité d'être développé, tout comme la personnalité de cette jeune communiste qui faisait le lien avec les femmes des quartiers pauvres.
Les relations du jeune Amerigo avec sa famille d'accueil sont abordées de manière très superficielle, de même que sa découverte de la musique et du violon qui ne semblent causées que par un simple concours de circonstances. de la même manière, la jeune mère analphabète de l'enfant occupe une place bien marginale dans le roman, alors qu'il y aurait eu beaucoup à explorer.
En conclusion, un roman assez superficiel qui n'a pas suscité la moindre émotion.
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Amerigo est un petit garçon de sept ans. Il vit à Naples avec sa maman Antonietta. Ils sont très pauvres. Un papa ? Parti faire fortune aux États Unis ? Un grand frère mort avant sa naissance suite à de " l'asthme bronchique".
Amerigo est sélectionné par Maddalena, membre du parti communiste Italien - comme 70 000 autres enfants - pour séjourner quelques mois dans une famille aisée du nord de l'Italie. La situation économique y est meilleure que dans le Sud. Son copain Tommasino est du voyage. Ils voyagent en train.
Amérigo est accueilli par Derma, une femme célibataire et par sa soeur Rosa, Alcide le mari et les trois enfants Rivo, Luzio et Nario (Révo - Lution- Naire). Il passe un merveilleux séjour dans cette famille chaleureuse. le retour à Naples est difficile. Une sorte d'incompréhension s'instaure entre lui et sa mère. Quel est l'avenir d' Amérigo ?
Je sors de cette lecture un peu troublée. Comme beaucoup j'ai été émue par ce petit bonhomme de sept ans, joyeux et courageux, mais l'histoire semble trop belle, trop conte de fée, loin de la réalité pour y adhérer totalement.
Est-ce pour atténuer cette ambiance radieuse que l'autrice utilise un style plus sombre dans la quatrième et dernière partie du roman ?

L'un des intérêts de ce livre est de nous faire connaître un événement réel le " train des enfants ".
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Les trois premières parties du livre racontent comment, juste après la guerre, des enfants napolitains sont emmenés au Nord de l'Italie pour sortir de la misère. Il s'agit d'une initiative du parti communiste. Des familles accueillent ces enfants, avec l'accord de leurs parents.
Amedigo Speranza fait partie de ce convoi. Il a sept ans et c'est avec appréhension qu'il entre dans une autre vie.
A la fin de ce séjour, l'enfant sera déchiré entre l'amour qu'il découvre et la froideur d'Antonietta, sa mère, que la vie n'a pas épargnée.
Cette histoire est joliment écrite par Viola Ardone, qui bien souvent "fait parler l'enfant" avec son langage.
La dernière partie débute en 1994, Amerigo est adulte et revient dans ce vieux quartier de Naples. Il retrouve quelques personnes, retrace son passé, ses souvenirs. Personnellement j'ai trouvé ces pages interminables.
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Le roman de Viola Ardone est basé sur une réalité historique : au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le Parti Communiste italien organise des trains spéciaux pour emmener des enfants du sud en séjour dans des familles du nord. Il s'agit d'en appeler à la solidarité nationale afin de lutter contre la faim et la pauvreté qui ravagent l'Italie méridionale.
Amerigo Speranza est napolitain. Il n'a jamais connu son père, soi-disant parti en Amérique (d'où son patronyme), et son frère Luigi est mort de maladie avant sa naissance. Il vit ainsi seul avec sa mère Antonietta, une femme que la misère a rendue abrupte, avare de compliments et de tendresse. Ils vivotent entre autres de petits trafics qu'organise Forte-Tête, un homme mystérieux et un peu effrayant.

Nous parcourons les quartiers populaires de Naples à travers le regard enfantin d'Amerigo, à l'écoute de la bienveillance ou de la perfidie qu'expriment les femmes gouailleuses depuis la fenêtre, donnant sur la rue, de leur basso, inventant avec son ami Tommasino des combines bancales pour gagner quelques sous, s'amusant à compter les points et les étoiles que valent aux chaussures des passants leur aspect plus ou mins miteux.

Après quelques hésitations, Antonietta inscrit son fils aux trains. Il faut dire que le projet alimente les fantasmes (certains prétendent que les enfants sont envoyés en Russie) et les jugements à l'emporte-pièce envers ces mères qui se débarrassent de leur progéniture…

Ce n'est pas en Russie, évidemment, mais à Modène qu'échoue Amerigo, au sein d'une famille affectueuse et sereine, où il apprend le violon, porte des chaussures neuves, a droit à un gâteau pour son anniversaire, et trouve sans peine sa place dans sa fratrie d'adoption.

Il gardera de cette expérience le sentiment d'être "coupé en deux". A son retour, quelques mois plus tard, l'incompréhension entre une mère rendue amère par sa conviction d'avoir été rabaissée et Amerigo aura atteint un point de non-retour. Il conservera aussi toute sa vie le sentiment d'être un imposteur, ayant vécu une vie n'étant pas la sienne, et une honte de la pauvreté l'amenant à vouloir faire oublier ses origines modestes.

Un sujet intéressant, mais qui selon moi pâtit du choix narratif de l'auteure. Amerigo enfant est le narrateur de la majeure partie du récit, qui manque de crédibilité : le style, émaillé d'expressions volontairement puériles, laisse une impression de "fabriqué", et la plume de Viola Ardone, assourdissante, laisse rarement la place à la voix du héros. La fin, qui sonne plus juste (Amerigo est alors adulte) n'a pas suffit à compenser l'agacement qui a accompagné les trois quarts de la lecture. Par ailleurs, en se focalisant sur cette vision enfantine, le roman passe à côté de l'approche approfondie d'un contexte qui aurait mérité d'être davantage explicité.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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1946, Amérigo a 8 ans et n'a connu que la guerre et la pauvreté. Ils sont plusieurs enfants napolitains choisis pour monter dans un train pour le nord de l'Italie et va découvrir qu'il peut changer de vie. le Parti communiste a lancé une action de solidarité contre la pauvreté. Il va passer de son jeu à compter les chaussures à celui de jouer du violon. Basé sur des faits historiques, j'ai trouvé qu'il y manquait ce petit quelque chose qui en fait un grand roman. Personnages et situations trop stéréotypés. La sensation du déjà vu : chaussures et Naples façon Elena Ferrante, boîte à souvenirs façon Amélie Poulain, train, façon le train des orphelins.
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Il est agréable à lire. Il est fluide et léger, simple et réconfortant. Il est, du coup, beaucoup apprécié. Les critiques sont, en effet, largement élogieuses. Beaucoup ont adoré ce roman.

Malheureusement, il n'est pas, pour moi, un coup de coeur. Je le trouve beaucoup trop simple, beaucoup trop dans l'émotion. Viola Ardone ne joue qu'une seule carte alors que sa palette de couleurs aurait pu être plus riche. Elle aurait pu - c'est ce que j'aurais voulu en tout cas - expliquer le contexte politique, économique et social qui prévalait alors. Pourquoi des communistes ont-ils l'idée d'envoyer des enfants du Sud au Nord de l'Italie? Quelle différence entre ces deux territoires? Pourquoi ce retard de développement au Sud? Comment expliquer ces différences économiques, sociales et culturelles? Quelques souvenirs très minces de mes cours de géopolitiques me rappellent que le Nord était/ est toujours (je crois) plus développé que la partie Sud de l'Italie, que l'Italie a mis du temps à penser son unité, qu'il y a des différences entre territoires mais ils ne suffisent pas à comprendre la portée de l'histoire racontée.

Je veux bien être émue et pleurer mais le mécanisme est trop facile. J'aurais voulu, plus que tout, savoir pourquoi et comment tant le thème est intéressant. L'auteure aurait dû, à mon sens, planter le décor et évoquer l'environnement économique et social pour nous aider à comprendre une initiative politique qui a réellement existé. Pourquoi le train des enfants? Elle ne le dit pas, préférant rester dans la banalité quand le sujet aurait mérité une véritable fresque sociale. Dommage. Je reste donc sur ma faim.
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Une petite déception.

L'histoire ?
1946. Naples.
Amerigo Speranza, un jeune garçon, vit à Naples avec sa mère. Cette maman ne roule pas sur l'or et comme la vie est très difficile, elle se laisse convaincre par le Parti communiste de laisser partir son fils avec plusieurs autres enfants dans le Nord de l'Italie. Chaque enfant sera confié pendant quelques mois à une famille.

Mon avis ?
J'ai lu ce roman car je l'avais beaucoup vu passer sur Instagram avec d'excellents retours.
Je ne connaissais pas cet épisode de l'histoire de l'Italie et il m'intéressait.
Le thème est porteur mais malheureusement je n'ai pas été emportée par cette histoire, que j'aurais vite oubliée. C'est l'écriture qui m'a dérangée et a empêché mon émotion : l'autrice a choisi d'adopter le point de vue de l'enfant et le style enfantin m'a déplu.
Je le regrette car l'intrigue est belle.
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Naples, 1946. Amerigo a sept ans et il est obligé de quitter sa mère Antonietta. Il monte dans un train pour le Nord, où il sera accueilli par une famille pour quelques mois : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après la dernier conflit mondial. Là-bas, une autre vie l'attend, totalement différente de celle qu'il connaît. Comment se construire en étant déchiré entre l'amour maternel et celui de sa famille d'adoption ?

C'est un pan de l'Histoire que je ne connaissais pas du tout et je suis très contente d'avoir découvert cela. Si cette initiative semble belle sur le papier, elle questionne sur la pratique. Ces enfants arrachés à leurs familles, traumatisés par la guerre à peine finie et qu'on renvoie chez eux après quelques mois passés dans une famille aimante et qui ne manque de rien. Comment trouver sa place entre ces deux familles ? Quelle personne devenir ? Quels choix faire ?

C'est un roman touchant, qui aborde la quête d'identité et l'amour familial à travers les yeux d'un petit garçon. J'ai été émue par cette histoire difficile et par le point de vue de cet enfant. Malheureusement, je n'ai pas su entrer pleinement dans ce roman et cela restera une lecture en demi-teinte pour moi, sans trop savoir comment l'expliquer parce que l'histoire est très belle. Les chapitres sont courts et rythment la lecture.

Malgré mon ressenti mitigé, c'est un livre que je vous conseille de découvrir !
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