AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cloduk


Catherine Arley a eu son petit succés en écivant des polars aujourd'hui complètement oubliés . le plus souvent elle mettait en scène des machinations ourdies par des gens peu étouffé par la morale afin de capter des richesses accumulées par d'autres gens pas plus moraux. Tout ces braves quidams évoluant dans des milieux très fortunés . Comme si les pages people de " Jours de France ' ou ' Point de vue" se teintaient de noir , histoire d'en mettre plein la vue aux braves lecteurs moyens qui constituait sa clientèle.
Mais ici, divine surprise, elle abandonne Jet Set et haute finance pour nous plonger dans la banlieue parisienne et ouvrière de la fin des années 60 . Et le héros du bouquin, Gilbert Laragache , authentique titi comme il n'en existe plus, va se révéler un bonhomme des plus attachants. Comme aussi pourront l'être sa famille, ses potes et le milieu dans lequel il évolue.
Comme on est dans un roman policier, et vendu comme tel, il faut bien du suspense et on donc un départ de polar assez classique et déjà vu ( notamment dans un épisode de la série Alfred Hitchcock présente...) mais le plus savoureux c'est la façon dont Madame Arley décrit la vie de notre petit peuple . On est encore dans les trente glorieuses , et notre ami Gilbert peut se permettre de vivoter tranquillement dans le vieux pavillon familial, en gagnant quatre sous par ci par là de petites combines , déménagements à la sauvette, tuyaux au tiercé et autres . Et ses copains ne valent pas mieux.
Toutes ces petites magouilles s'organisent au bistrot , ou on passe pas mal de temps et ou les patrons ne sont pas encore asiatiques mais auvergnats . Pas de boissons à nom américain mais on remets des coups de rouge sur le pouce et pour la route, bref un monde anéanti par le progrès mais auquel la nostalgie ajoute de la sympathie.
Un peu aussi de critique sociale quand on les terribles pages sur les asiles de vieillards.
Mais l'ensemble reste trés agréable et amusant. Si l'intrigue ne brille pas par son originalité , c'est quand même très bien écrit ( au moins une fois par page la créatrice nous sert une trouvaille souriante ) .
Peut être , avec ce Pique Feu , est-ce pour Catherine Arley l'occasion de se souvenir de ses origines modestes et de Pierrette Pernot . Pour notre bonheur , Gilbert Laragache reviendra dans un tout aussi amusant roman , " Oublie moi Charlotte " ...

Commenter  J’apprécie          00







{* *}