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Critique de franksinatra


L'autrichien Rudi Werner et l'allemand Helmuth von Hamm, deux soldats du IIIème Reich font connaissance à la fin de la guerre dans un hôpital du Katanga. Gravement blessés tous les deux, multiples fractures pour Rudi suite à un accident de voiture et long coma pour Helmuth, ancien pilote de la Luftwaffe dont l'avion s'est écrasé dans la jungle africaine, les deux hommes apprennent à se connaître sur leur lit de douleurs et sympathisent rapidement. Rudi, radio-navigateur dans une compagnie civile d'aviation sud-africaine, y fait engager Helmuth dès leur rétablissement. Tous les deux ont en commun le goût des jolies filles et des soirées fortement alcoolisées et une solide amitié les unit. Au cours d'une de ces beuveries, von Hamm confie à Werner qu'il a un plan pour se faire énormément d'argent : lorsqu'il s'est crashé dans la brousse, le Haenkel qu'il pilotait transportait clandestinement cinq hauts dignitaires nazis en fuite vers l'Amérique du Sud et deux caisses pleines de dollars et de pierres précieuses. Il suffit de retourner sur place pour récupérer les caisses, les survivants qu'il a laissés pour aller chercher des secours devant être morts depuis longtemps sans vivres ni armes pour se défendre. Mais le lieu du crash n'est accessible qu'en avion. N'ayant pas le capital nécessaire pour acheter ni même louer un avion de tourisme, ils attendent l'occasion qui pourrait les mener à la richesse. Cette occasion se présente lors d'une escale à Paris où les deux aviateurs se retrouvent lors d'un vol doit les ramener en Afrique du Sud avec à bord du long courrier l'équipe de France de rugby. Mais le plan qu'ils ont savamment concocté en quelques heures ne se passe pas tout à fait comme prévu et le prix à payer pour récupérer et jouir du trésor sera peut-être trop élevé pour ces deux baroudeurs ?

Catherine Arley renonce à son métier d'actrice à l'âge de 29 ans pour se consacrer à l'écriture romanesque en 1953. Malgré un premier succès encourageant, ses romans suivants ne sont pas publiés en France mais triomphent à l'étranger. Ce n'est qu'en 1972 qu'elle sera éditée en France en devenant le fer de lance de la collection "Suspense" chez Eurédif. Auteure de 24 romans policiers et d'une dizaine de nouvelles, Catherine Arley propose avec "les valets d'épée" à la fois un roman d'aventures et un roman noir dans lequel elle justifie pleinement ses propos selon lesquels "nous sommes tous - et toutes ! - capables de tuer. Pour chacun de nous, il s'agit, le cas échéant, d'une motivation différente, mais chacun est prêt à tuer : les uns par pitié, les autres par haine ou par cupidité. C'est ce côté obscur de l'être humain qui m'intéresse et que je tente d'expliquer, de décrire." Forte de cette certitude, Catherine Arley peint le portrait psychologique des deux principaux protagonistes avec finesse mais n'oublie pas pour autant le côté suspense et action du roman, le rendant prenant et agréable à lire.
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