Citations sur Am stram gram... (128)
Elle n'avait que le goût du vomi. Du vomi et du sang caillé. Sa bouche était desséchée, sa gorge en feu et une sourde douleur lancinante lui martelait la tête. N'ayant pas mangé depuis des jours, elle sentait des ulcères se former dans son estomac.
"On n'était pas du genre cultivés et les connaissances en géographie de ma mère s'arrêtaient au débit de boissons le plus proche." (p.142)
"On n'était pas du genre cultivés et les connaissances en géographie de ma mère s'arrêtaient au débit de boissons le plus proche." (p.142)
La confiance est une chose fragile : difficile à gagner, facile à perdre.
C'avait été une illusion. Il n'y avait pas de réconfort ici.
- Est-ce que tu veux vivre ? »
Pendant une minute, impossible de répondre. Ma langue refuse de m’obéir. Ensuite :
« Oui.
- Par terre, à côté du téléphone, tu trouveras un flingue. Il y a une balle dedans. Pour Sam ou pour toi. C’est le prix de votre liberté. Vous devez tuer pour vivre. Est-ce que tu veux vivre, Amy ? »
Impossible de parler. J’ai envie de vomir.
« Alors, oui ou non ? »
On raccroche. Et là Sam demande :
« Qu’est-ce qu’ils ont dit ? »
Sam dort à côté de moi. Je pourrai le faire. Là, maintenant.
"Tout le monde - depuis la direction jusqu'aux employés de la cantine - s'était attendu à ce que ce soit dur pour Peter.
Ce à quoi personne ne s'était attendu, en revanche, c'était qu'à 15h30, lors de sa première journée de reprise, il se dirigerait vers le toit du bureau, crierait le nom de sa femme, puis se donnerait la mort en sautant par-dessus la barrière de sécurité."
Sam dort. Je pourrais le tuer là, maintenant. Son visage n'est pas tourné vers moi : ce ne serait pas difficile. Se réveillerait-il si je bougeais ? Essaierait-il de m’arrêter ? ou serait-il simplement soulagé que ce cauchemar finisse ?
Je ne peux pas penser des choses pareilles. Il faut que j'essaie de me rappeler ce qui est vrai, ce qui est bon. Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l'espoir est le premier à mourir. Je me creuse la tête en quête de souvenirs joyeux susceptibles de repousser les idées noires : ils sont de plus en plus durs à convoquer.
Il avait été ostracisé, pourquoi ? Aucune idée. Parce qu’il était faible ? Sur le coup, pleurer sur l’épaule d’Helen lui avait paru une attitude naturelle - ouverte, franche, vraie -, mais peut-être qu’à présent elle méprisait sa vulnérabilité. Regrettait-elle d’avoir couché avec lui ? Ou était-ce autre chose ?
Ce faisant, elle s'était révélée une mauvaise chef et une amie indigne : dans la course désespérée pour gagner la bataille, on ne doit pas oublier les blessés capables de marcher.