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Critique de ecceom


Ça sent la Russie

Nous sommes dans la Russie de 1905 : le Comte Tarnovski apprend la mort de son ancienne maîtresse, découvre qu'il a une fille adultérine qui vient d'être envoyée dans un orphelinat (en fait, elle a été vendue dans un bordel de St Petersbourg),son fils aîné est parti combattre le japonais, sa femme se fait oindre les rotondités par un prêtre lubrique et dehors, il ne fait pas chaud.

Ça commence à faire beaucoup et dans ces conditions, on comprend qu'il fasse une crise d'apoplexie qui le laisse paralysé.
Plus rien ne semble pouvoir s'opposer à la cupidité et à la convoitise de la Comtesse Dora et de son Raspoutine. le domaine de Gorovinka va tomber entre les mains de ces amants sordides.

Voilà pour la vie à la campagne.

A la ville, ce n'est guère plus gai car pendant ce temps, dans la maison close de l'horrible mère maquerelle Goloubinovna, la virginité de Sophaletta va être mise aux enchères.
(d'un autre côté, si un enfant c'est un papa et une maman, on comprend qu'avec la perte de l'une et la disparition à venir de l'autre, elle ne reste pas enfant plus longtemps).

Ce 2ème volet des aventures de Sophaletta n'est plus uniquement centré sur le terrible destin de la jeune fille (je trouve qu'il y a un côté Blanche Epiphanie dans la succession d'assauts turgescents auxquels elle tente d'échapper), mais élargit l'horizon : révoltes paysannes, manifestations ouvrières, guerre russo-japonaise, noblesse dépravée…La révolution approche. le souffle de l'Histoire se fait sentir et cette évolution est plutôt bénéfique à la série.

Le dessin d'Arnoux gagne en maîtrise et il faut signaler une curiosité : en raison d'un planning chargé pour Arnoux, les planches 11 à 34 ont bénéficié des crayonnés d' Éric et Jean-Marc Stalner ("La croix de Cazenac", "Le Boche"…sans oublier le formidable "Ange-Marie"). L'intégration de ces pages est très fluide et ne désunit pas du tout l'ensemble.

Dommage que la mise en couleurs manque toujours autant de nuances...

Dernier point : ce 2ème tome bénéficie désormais d'une nouvelle couverture, beaucoup plus réussie à mon sens, que l'originale de 1997.
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