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Critique de romamana


Raymond Aron a souvent été d'une lucidité hors du commun : à l'opposé de ses condisciples de l'Ecole normale supérieure, il combat le totalitarisme soviétique dans l'Opium des Intellectuels (ce qui a été pour lui une guérison personnelle relativement, selon lui, à son manque de réaction face au nazisme dans les années 30).

Certaines interrogations sont soulevable après lecture de ses mémoires : Bourdieu est -il un chef de secte totalitaire comme il le prétend ?
La politique de Pinochet était-elle défendable ?

Quoiqu'il en soit, en dépit de ses prises de position libérales (il est plus facile de se dire de gauche que de refuser de l'être, comme il l'énonce dans une vidéo visionnable sur youtube), Raymond Aron était à l'origine de gauche et il débutait même l'une de ses deux thèses philosophiques de 1938 en s'interrogeant "pourquoi suis-je socialiste ?".

Ces positions politiques demeurent d'ailleurs ponctuelles et généralement modérées dans cette autobiographie.

Sur un tout autre plan, un public composé en partie d'enseignants, regrettera peut être que Raymond Aron lui rappelle que "l'agrégation est restée aujourd'hui ce qu'elle était hier; on y fait plus preuve d'érudition et de rhétorique que de véritable réflexion et d'originalité."

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