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Critique de c.brijs


La première phrase :

"Au moment où commence cette histoire, minuit sonne au clocher du lycée des sciences de Friecke."

La dernière :
"C'est peut-être pour ça qu'ils en ont fait la mascotte de l'établissement."
Entre les deux, Magnus Million, un ado de quatorze ans, le futur héritier de la plus grande fortune de Sillyrie. Et pourtant, ce statut ne remplace ni l'affection d'une mère partie trop tôt ni la présence d'un père bien plus préoccupé par son business que par son fils. Ce n'est pas davantage au glacial et sinistre lycée des sciences de Friecke qu'il peut trouver un peu de chaleur.
Un matin, alors qu'il s'est levé en retard, notre jeune héros trouve une solution inespérée pour ne pas louper le début des compositions. Malheureusement, celle-ci se termine en catastrophe et le voilà collé pour 1341 heures ! Il intègre alors le terrible dortoir des punitions où il fait la connaissance, un peu brutalement, avec le gang des Ultras, des gamins orphelins de la Ville Basse qui font régner leur loi sur le lycée.
Pas simple de s'imposer ni de mener l'enquête sur les troublants événements qui ont lieu la nuit quand on est victime de narcolepsie et qu'on s'endort pour un oui ou pour un non ! Magnus n'est pas au bout de ses peines ni de ses surprises !

Un roman jeunesse comme je les aime !

Tout d'abord, l'aventure est menée tambour battant (avec quelques épisodes de sommeil forcé au vu du "petit" souci de notre héros !). Celle-ci implique les élèves du lycée pris, bien malgré eux, dans un sombre complot menaçant la sécurité de l'Etat mais, au-delà, c'est à l'amorce d'une révolution sociale qu'on assiste. Dans cette société inégalitaire et dominée par les hommes, on voit en effet émerger les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité ! S'y ajoute une petite pointe de fantastique avec cette histoire de gaz émeraude surgi des entrailles de la Terre et qui amène avec lui les créatures de nos cauchemars. Et une pincée d'humour avec les interventions sous forme de clins-d'oeil de l'auteur lui-même.

Ensuite, les personnages sont hauts en couleur. Il y a Magnus, bien sûr, tout un poème à lui seul ! Trop grand pour son âge, trop gros, trop peu courageux, il est un peu l'anti-héros par excellence. Et pourtant ! Il faut se méfier de l'eau qui dort ! Il y a aussi Mimsy Pocket qui m'a fait penser à Fiffi Brindacier de par son caractère espiègle et indomptable et Anton Spit, l'Ultra particulièrement attachant.

Quant au cadre, l'atmosphère de pensionnat d'antan est particulièrement crédible et prenante. Avec ses couloirs sombres, son personnel qui l'est encore davantage, ses coins et recoins, ses blagues de potaches, son odeur de cantine, on s'y croirait !

Ajoutons enfin la présence des livres et de la lecture comme moyen de s'émanciper et on aura fait le tour des qualités de cet excellent titre de Jean-Philippe Arrou-Vignod.

"Savoir que les hommes sont ce qu'ils sont ne doit pas nous empêcher de vouloir les changer."
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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