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Critique de topocl


topocl
05 septembre 2016
Un triste jour de 1897, vaincu par la misère ordinaire, Edgar Flétan, sur lequel plane le spectre du suicide de son père, vend ses terres et emmène sa famille, femme et filles, à la ville, Roanne, en l'occurrence. Dans cet exil urbain déterminé à défaut d'être choisi, un temps, on veut croire qu'on arrivera à s'y faire : appropriation de lieux, relations et travail. Mais la folie jamais nommée, sournoise, s'invente lyrique et dévastatrice.

C'est un quotidien étranglé de solitude et de déracinement où chacun court après ses chimères et où les fêlures se déchirent en béances. Derrière un semblant d'assimilation progressive, insensible, la folie rôde et chacun se livre à ses propres errances à la poésie mortifère.

Dans cet exil urbain "abandon de tout ce qui vous a créés", ce quotidien de petites gens, la fatalité ne lâche pas les personnages, emportés par leurs attachements. L'amour est aussi fou que délétère, il y a là une austère noirceur.
Ces passions entrent magnifiquement en résonance avec le style tourmenté et réfléchi de Daniel Arsand.
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