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Critique de Perlaa


Entre 1902 et 1907 Vladimir Arseniev, officier-topographe de l'armée russe, va mener trois expéditions aux confins de la Sibérie orientale.
Même si ces expéditions sont organisées avec rigueur, la taïga, entre Oussouri et Pacifique, est un milieu hostile exigeant une connaissance du terrain que seuls les natifs possèdent. Lorsqu' Arseniev rencontre un vieux chasseur gold, Dersou Ouzala , il comprend très vite qu'il sera leur guide.
A la frontière entre les mondes chinois, coréen et russe on avance sous le charme de ces récits. On savoure chaque instant. Des récits d'aventures, d'épreuves aussi imprévisibles que redoutables. Seul Dersou, l'autochtone attentif à chaque pas, à chaque bruissement fait preuve d'une sagacité sans égale.. Son seul agacement ira à la nonchalance des Russes pressés ne voyant rien, « pareils à des enfants ». Dersou parle aux animaux comme à des hommes, sa vision anthropomorphique qui semble naïve résonne très fortement en nous. Elle se révèle aussi d'une belle efficacité. Des incendies de forêt aux tempêtes de vent ou de neige, de la traversée périlleuse d'une rivière à la rencontre glaçante d'un tigre aux discussions intimes autour d'un feu, c'est toute l'histoire d'une amitié touchante de deux hommes si dissemblables.
On ne sait plus si c'est le personnage de Dersou qui nous envoûte ou si c'est l'écriture limpide et respectueuse d'Arseniev qui nous retient....Quelles que soient ses erreurs d'appréciation ou les épreuves traversées, le narrateur, intrigué et parfois dubitatif, reste humble, sobre et positif.
Ces journaux d'expédition rédigés plus d'une décennie, voire deux, plus tard sont peut-être romancés. Ils restent un témoignage vibrant. Une douce lecture intemporelle.
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