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Critique de mayim


mayim
21 novembre 2023
Ce tome est en grande partie consacré à la mère de Punpun. Après une nouvelle crise où elle réagit comme une enfant violente et fragile, elle est de nouveau hospitalisée. Elle ne supporte pas l'échec de sa vie de famille et jalouse ceux qui sont plus épanouis. Elle est constamment malheureuse puisqu'elle ne voulait pas d'enfant et est donc incapable d'être une mère pour Punpun. Elle oscille entre amour et haine pour lui mais n'arrive globalement pas à l'aimer, ce que sait et ressent Punpun. Pourtant, on comprend qu'elle a eu les mêmes questionnements, doutes et recherches que lui dans sa jeunesse. Il y a d'ailleurs au fil des tomes de ce manga un sentiment de répétition familiale des malheurs et de la tristesse, de génération en génération, qui donne une impression d'étouffement sans échappatoire.

Punpun a besoin de cadre et de soutien des adultes mais ne les trouve pas. Il est laissé à l'abandon et ça galope toujours autant dans sa tête mais il ne peut pas parler.

L'image de la sexualité dans ce manga est perturbante. C'est la sexualité, réelle ou fantasmée, de jeunes dépassés par leurs pulsions et à qui on n'a rien expliqué. Ici, les adultes semblent souvent considérer qu'il est possible d'avoir des relations sexuelles avec des mineurs. Les limites sont très floues et l'intimité est aussi une notion malmenée.

Ce manga nous perd souvent mais c'est aussi parce qu'il montre bien les ambivalences de sentiments de la plupart des personnages. J'ai trouvé ce tome particulièrement triste. le sentiment qui le parcourt est que les personnages ne s'aiment pas les uns les autres mais qu'ils restent ensemble, quitte à souffrir, car ils supportent encore moins la solitude.

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