>
Critique de Marti94
Attirée par une magnifique couverture j'ai été séduite par la forme de ce beau livre de Nicolas Texier dit "Nico la Cibiche" et Melchior Ascaride dit "Melki le Cendar".
En fait, "Fumée" n'est pas un roman graphique mais un roman illustré avec les beaux dessins de Melchior Ascaride sur papier glacé en monochromie de bleus. Mais pas n'importe quels bleus.
A la manière des paquets de Gitanes et auréolée de "Fumée" la fée Nicotine est présente pour envoûter le narrateur de ce polar qui sent la clope. On aime ou on n'aime pas (personnellement j'ai arrêté de fumer il y a longtemps et je m'en porte bien) mais je dois dire que les auteurs réussissent à rendre le lecteur addicte.
C'est une histoire d'amour, celle d'un inspecteur de la Sûreté qui a aperçu une jeune femme une nuit de bal et qui en tombe amoureux. C'est Nicotine qui enflamme son coeur et qui s'évapore en fumée. Sa disparition va mener le narrateur dans une petite maison de banlieue désertée, où devinez quoi, il trouve un paquet de cigarettes... et où de mystérieux cavaliers rouges qui semblent également la chercher, ont été aperçus. Il poursuit ses recherches avec témérité la cloque au bec et chaque bouffée lui permet d'oublier ses souvenirs traumatisant de la guerre d'Algérie mais pas les feux de l'enfer auxquels il risque de se brûler.
L'histoire ne m'inspire pas vraiment Léo Malet comme indiqué en quatrième de couverture puisque le parti pris des auteurs est d'introduire une dimension fantastique au polar avec des cavaliers Djinns, une fée... C'est d'autant plus vrai qu'on ne voit rien du Paris des années 1950. le seul repère dans le temps se fait grâce aux traumatismes récents du narrateur durant la guerre d'Algérie, dénonçant la torture en Kabylie.
Mais l'intérêt de ce livre vient de son côté halluciné. D'ailleurs je n'ai pas tout compris mais cela m'a fait penser à l'excellente chanson de Jacques Higelin "Je suis amoureux d'une cigarette" :
Je suis amoureux d'une cigarette
Toute la sainte journée elle me colle au bec...
et à celle de Serge Gainsbourg "Dieu est un fumeur de havane" :
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux...
Et puis ce beau livre m'a aussi rappelé les Gitanes de ma tante dont les paquets consommés sans modération traînaient sur la table…
Je remercie les éditions Les moutons électriques et Babelio pour ce livre bleu Gitanes qui m'a été offert dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Challenge Riquiqui 2024
Challenge Coeur d'artichaut 2024
En fait, "Fumée" n'est pas un roman graphique mais un roman illustré avec les beaux dessins de Melchior Ascaride sur papier glacé en monochromie de bleus. Mais pas n'importe quels bleus.
A la manière des paquets de Gitanes et auréolée de "Fumée" la fée Nicotine est présente pour envoûter le narrateur de ce polar qui sent la clope. On aime ou on n'aime pas (personnellement j'ai arrêté de fumer il y a longtemps et je m'en porte bien) mais je dois dire que les auteurs réussissent à rendre le lecteur addicte.
C'est une histoire d'amour, celle d'un inspecteur de la Sûreté qui a aperçu une jeune femme une nuit de bal et qui en tombe amoureux. C'est Nicotine qui enflamme son coeur et qui s'évapore en fumée. Sa disparition va mener le narrateur dans une petite maison de banlieue désertée, où devinez quoi, il trouve un paquet de cigarettes... et où de mystérieux cavaliers rouges qui semblent également la chercher, ont été aperçus. Il poursuit ses recherches avec témérité la cloque au bec et chaque bouffée lui permet d'oublier ses souvenirs traumatisant de la guerre d'Algérie mais pas les feux de l'enfer auxquels il risque de se brûler.
L'histoire ne m'inspire pas vraiment Léo Malet comme indiqué en quatrième de couverture puisque le parti pris des auteurs est d'introduire une dimension fantastique au polar avec des cavaliers Djinns, une fée... C'est d'autant plus vrai qu'on ne voit rien du Paris des années 1950. le seul repère dans le temps se fait grâce aux traumatismes récents du narrateur durant la guerre d'Algérie, dénonçant la torture en Kabylie.
Mais l'intérêt de ce livre vient de son côté halluciné. D'ailleurs je n'ai pas tout compris mais cela m'a fait penser à l'excellente chanson de Jacques Higelin "Je suis amoureux d'une cigarette" :
Je suis amoureux d'une cigarette
Toute la sainte journée elle me colle au bec...
et à celle de Serge Gainsbourg "Dieu est un fumeur de havane" :
Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux...
Et puis ce beau livre m'a aussi rappelé les Gitanes de ma tante dont les paquets consommés sans modération traînaient sur la table…
Je remercie les éditions Les moutons électriques et Babelio pour ce livre bleu Gitanes qui m'a été offert dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Challenge Riquiqui 2024
Challenge Coeur d'artichaut 2024
