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Critique de Kalgan


Dans cet énième anthologie de nouvelles du docteur Asimov, sont regroupées 11 courts récits à penchant fantasy, écrit à la toute fin de sa vie. La plupart mettent en scène Azazel, un diablotin aux pouvoirs quasi-divins qu'il met au service de George, un ami de notre cher Isaac. Y figure également 20 articles traitant de fantasy, mais également d'éducation, de croyances et pléthore d'autres sujets.

Au moment où il écrit ces lignes, Asimov est un vieux sage, dont le talent et la renommée ne sont plus remis en cause. Dans les nouvelles présentées, il écrit pour son propre plaisir. Ce sont des histoires satiriques et loufoques, où il fait moins rire le lecteur que lui-même. Il a tellement écrit au cours de sa vie, qu'il atteint un niveau d'aisance prodigieux dans son écriture, on croirait l'entendre parler lorsqu'on le lit. Ce qui est l'occasion de rappeler que si ses textes sont simples à lire, son écriture n'en n'est pas pour autant simpliste, et que la fluidité de sa prose traduit une grande technique et une maîtrise difficile à atteindre.

Dans ce recueil, ce sont les articles qui présentent le plus d'intérêt. Asimov a autant écrit de fiction que de non-fiction au cours de sa carrière, mais c'est la première catégorie d'oeuvres qui est mise le plus en avant. Assez âgé, il laisse transparaître une certaine aigreur quant à l'ignorance qui règne aux États-Unis et à l'apathie des états face aux périls environnementaux. Il laisse au passage quelques prévisions assez visionnaires sur les avancées technologiques futures, prévoyant par exemple la popularisation de la visioconférence, ou encore l'émergence de la synthèse vocale (on est alors en 1990).

En fait, Asimov est curieux par nature, il n'y a aucun sujet qui pourrait ne pas l'intéresser. C'est pourquoi il écrit sur tout: religion, littérature, art, sciences, sport, politique… Cela fait de lui un personnage très cultivé, doué d'une grande mémoire, capable de disserter sur à peu près n'importe quel sujet. Cela explique pourquoi il écrit autant. C'est un amoureux de la connaissance, auquel il lie une grande subtilité d'analyse, qui fait sans conteste de lui quelqu'un de très intelligent. Il est d'ailleurs tout à fait conscient de ses capacités intellectuelles. C'est pourquoi il renvoie l'image d'une personne très condescendante. Mais il le reconnait lui-même et assume ce caractère hautain, jurant qu'il ne s'abaisserait jamais à faire de la fausse modestie pour se donner une image moins méprisante que celle qu'il affiche.

Quoiqu'il en soit, Asimov est bien le génie qu'il prétend être, et, que ce soit de son vivant ou après sa mort, il a toujours su susciter chez beaucoup de personnes, une admiration et un amour indéfectibles.
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