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Critique de Dionysos89


Malgré mon salaire d'étudiant (antithèse d'humour noir…), j'ai encore fait parler ma passion de fan (pléonasme affligeant…), car quand un Kaamelott est de sortie, ma carte bleue aussi !

Avec « Contre-attaque en Carmélide », Alexandre Astier poursuit son cycle de bandes dessinées malgré ses nombreuses autres activités (théâtre, télévision, cinéma, etc.) et ces dernières expliquent que cette sortie arrive avec quand même six mois de retard. Pour autant, que vaut ce nouvel opus ? J'avoue que cette sortie quasi forcée n'a pas dû aider à la qualité de ce tome, car plusieurs éléments viennent un petit peu gâcher la très bonne lancée des premiers épisodes.
Tout d'abord, tout simplement, j'ai trouvé le scénario assez faible quand même par rapport aux précédents opus. On se focalise sur la relation Arthur-Léodagan qui tourne bizarrement à l'obsession, puis cette situation éclate et on se retrouve avec l'appel aux armes dans tout le royaume de Logres qui tend à n'être qu'un rappel des troupes façon « All-Star », et enfin le dénouement est plutôt pauvre à mon goût comparé à ce que je pense pouvoir attendre du génie ancré dans cette franchise Kaamelott. D'ailleurs, nous pouvons rapidement nous rendre compte qu'il faut parfois être un fin connaisseur de cette franchise détonante pour appréhender non seulement le début de l'intrigue, mais aussi et surtout l'enchaînement et l'amoncellement de personnages vers la fin : aucune présentation n'en est faite, tout simplement ! Je sais bien que nous sommes déjà au septième tome et que ces produits dérivés finissent par ne viser que les passionnés, mais de petits rappels subtils sont toujours les bienvenus d'autant plus que cet objet qu'est la bande dessinée est, en ce moment, le seul biais pour découvrir de la nouveauté dans cet univers fantastique. Cette dernière remarque me fait également penser que, contrairement aux opus précédents, la magie et les aspects de fantasy sont largement moins exploités ici, peut-être est-ce aussi l) matière à me décevoir.
De manière générale, l'humour patine un peu et les « ennemis » sont, véritablement, tellement mystérieux qu'on ne sait absolument rien d'eux (et ils ne sont même pas vieux, alors qu'ils sont mystérieux…). du point de vue graphique, j'ai noté une petite amélioration du dessin dans le but sûrement d'approcher un style plus réaliste, mais alors, sans vouloir en rajouter, la ressemblance avec les acteurs originaux, on peut toujours s'asseoir dessus, merci Steven Dupré, notamment pour ce pauvre Lancelot, qui est normalement bien affuté et a une silhouette noble, mais qui, avec ses grosses oreilles venus d'on-ne-sait-où, se voit ici affublé d'un visage niais au possible ! À noter qu'on change de coloriste sur ce tome, Piksel reprenant la place de Benoît Bekaert.

J'ai été assez dur dans cette critique, je m'en rends compte, mais cela vient surtout du fait que ce septième tome vient un peu se placer en rupture avec les très agréables six premiers opus, tant du point de vue du scénario que de l'humour qui y étaient présents. Pour autant, cela fait toujours plaisir de retrouver un univers que l'on connaît désormais plus que très bien.

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