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Critique de MaminouG


Il faisait partie de ma liste d'attente depuis l'annonce de sa parution prévue pour le 16 août dernier. le jour J, j'étais tellement en avance qu'il n'était pas encore en rayon et qu'on me le donna tout frais sorti du carton. J'avais tellement aimé "L'appel de Portobello Road" que j'étais impatiente de retomber dans la magnifique écriture de Jérôme Attal. Et j'avoue d'emblée que "37, étoiles filantes" ne m'a pas déçue.

Comme tout un chacun, je connaissais Giacometti et à travers ce nom, "L'homme qui marche". Mais Alberto, al pour les intimes, que nenni ! Et c'est justement de lui dont il est question. Ce pauvre Al vient de se faire écraser le pied par une voiture conduite par une Américaine en état d'ivresse et se retrouve à l'hôpital. Lorsque Isabel, la jeune femme qu'il était sur le point de quitter, lui rapporte les propos fielleux de Jean-Paul Sartre à son encontre, il n'a de cesse de quitter ce lieu aseptisé – malgré les jolies infirmières qui le charment – pour aller lui casser la figure. Début tonitruant d'un roman qui ne l'est pas moins.

A partir de ce que l'on pourrait presque appeler un fait divers, l'auteur nous embarque dans une balade à travers le Paris d'avant-guerre – la seconde – du côté de Montmartre où se côtoient nombre d'artistes. Nous y rencontrons, donc, Jean-Paul Sartre tout occupé de son futur premier roman dont il rebat les oreilles de ses interlocuteurs. Nous apprenons l'origine du célèbre lieu "La closerie des Lilas". Nous croisons Henri-Pierre Roché, écrivain et collectionneur d'art, et bien d'autres. J'ai beaucoup aimé ce mariage entre littérature et arts plastiques, entre peintres, sculpteurs et romanciers, sans oublier les jolies filles pétillantes. Beaucoup d'Histoire – avec un grand H – aussi, où il nous parle de la montée du nazisme et des problèmes rencontrés par les juifs.

J'ai retrouvé avec bonheur l'écriture magique de Jérôme Attal, ses descriptions à nulles autres pareilles "Les sourcils en battants de porte, Jean-Paul s'extirpe de sa table de travail.",

"Olga est arrivée à Pris…La jeune fille a fasciné les deux professeurs par sa grâce athlétique, ses bras d'une finesse à périr, la pureté de sa silhouette et la vitalité de son tempérament. La perfection angélique de son visage ovale, sous la frange de cheveux blonds parfaitement lissés en rouleaux, gagne en accessibilité grâce à un petit nez en patate."

Ou encore ses expressions à contre-pied "Juste la lueur fastidieuse de la ligne de réverbères de la rue en contre-haut."

D'anecdotes humoristiques, en meurtre et enquête policière, nous naviguons dans un monde trouble où le meilleur s'acoquine avec le pire. Et la légèreté du ton, l'allégresse du rythme, la beauté des mots m'ont apportée un immense plaisir de lecture jusque dans les remerciements. Ces émouvants “RHUM-MER-CIMENTS”, reflètent l'âme de l'auteur et nous disent toute sa sensibilité.

Dois-je l'avouer ? J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
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