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Critique de Erik_


Je découvre le roman graphique en BD après avoir vu la série que j'avais bien aimé pour son univers assez particulier. On est dans un monde où la natalité s'est effondré et où les guerres et péripéties politiques ont profondément changé la société des Etats-Unis. Il a suffi d'un Trump puritaniste pour revenir en arrière au niveau des droits et des libertés des femmes. Bon, on a un exemple marquant avec le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan ou encore la remise en cause d'une loi sur l'avortement aux Etats-Unis près de 50 ans après son vote. Attention aux femmes de ne pas vous laisser faire !

La BD procède par petites touches habiles pour nous faire découvrir progressivement ce monde effrayant. Les femmes sont reléguées à un rôle uniquement reproducteur sans pouvoir lire et s'instruire. Il y a également un grand embrigadement et beaucoup de propagande afin de promouvoir cette nouvelle société. Cela ressemble à 1984 l'oeuvre d'Orwell mais c'est quand même traité différemment.

On va trembler pour June qui va tenter de survivre afin de retrouver sa fille qui lui a été enlevée. On retrouve la fameuse tante Lydia et le commandant Waterford ainsi que Nick. le thème principal reste la combativité de l'héroïne face à cette innommable société patriarcale.

Je n'ai pas trop aimé le trait graphique qui demeure assez fade pour ce type de récit. Cependant, cela retranscrit quand même assez bien toute la violence psychologique et le sentiment d'oppression.

En conclusion, la servante écarlate est une dystopie très dure et plutôt effrayante qui dépeint un monde fasciste vis à vis de la condition féminine. On ne peut que conseiller si vous aimez ce type de récit avec un avenir sombre sur le devenir de l'humanité. Une société démocratique peut basculer en quelques événements sur fond de guerre et de maladie, c'est ce que je retiens sans plonger dans la paranoïa. Bref, une oeuvre brillamment glaçante !
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