Le tueur aveugle

J'ai lu les critiques très favorables de ce roman et je me sens un peu désorientée, n'ayant pu le terminer. Pour qu'un livre me plaise, il faut que je pense à lui souvent, que je me remémore ses personnages, les thèmes abordés, son ambiance, ses couleurs, en dehors des heures consacrées à sa lecture proprement dite. Or ici rien de tel. Pourtant je reconnais la virtuosité de l'auteur, la richesse des sujets et des caractères. Il est de surcroît facile à lire, sa traduction est agréable. Pourquoi ne me touche-t-il pas ? Je vais être sincère : les personnages féminins sont nuancés mais sans originalité ni véritable épaisseur (j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ces voix de narratrices quelque part), l'usage surabondant des coupures de presse me laisse dubitative, les pages consacrées aux amants anonymes et au récit du tueur aveugle m'ennuient (c'est vrai que je ne suis pas fanatique de science-fiction).
Bref, je ne pense jamais, mais alors jamais à ce roman en dehors des heures de lecture, "autant en emporte le vent" comme on dit. Et dès que je prends le livre en main, je louche vers la pile de tous ceux qui m'attendent et dans lesquels je suis impatiente de me plonger.
Malgré ses qualités, il me laisse de marbre.