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Critique de yann-frat
Où je l'ai acheté ?
Dans un supermarché, carrefour Mérignac je crois, la tentation pour une auteure que je voulais lire depuis longtemps
Résumé
Gerald Thomassin est un acteur repéré dans la rue à l'adolescence et qui a reçu tout de suite un césar pour son premier film. Depuis, d'année en année il a tourné un film par an mais a du mal à vivre avec une polyaddition et « quelque chose » de profondément cassé en lui qui le maintien dans la marginalité. Il finit un jour par s'installer dans un petit village des alpes, las, quelques semaines après son arrivée, la postière du village est sauvagement assassinée. le profil étrange en Thomassin en fait naturellement le coupable idéal.
Oui…
Ce livre parle de la France dont on ne parle jamais, de ces gens, enfants éternels poly addictifs et dangereux, disloqués. Il parle aussi de ces petits villages, effroyablement tranquilles, où rien ne bouge vraiment et où les destins sont tracés quasiment à la naissance et ne bougent plus entre travail, famille et plastique. La rencontre des deux a forcément quelque chose de saisissant comme les pôles opposés d'un aimants : ils vivent tous dans le même pays mais pas sur la même planète.
Ce livre parle aussi du « cercle de feu » des artistes. du danger dans lequel vous met le succès, le monde artistique, parce qu'il déclenche autour de vous, tout prés de vous surtout, un cocktail explosif d'admiration puis très vite de jalousie et au final de haine. Je parle de « cercle de feu » parce que cela enflamme uniquement vos proches quand vous êtes artistes : le grand public passe au large et n'éprouve que peu de sentiment alors que les proches vont recuire dans ces sentiments mêlés et peuvent assez souvent devenir violents (directement ou indirectement ; physiquement ou symboliquement).
Non…
J'avais très envie de lire du Florence Aubenas et je n'avais jamais eu le temps jusque-là. J'apprécie ce qu'elle dégage en interview, son point de vue, son attitude quand elle a été au centre de l'attention du monde et les sujets qu'elle choisit. J'étais donc plus que prêt à la lire.
Pourtant très honnêtement j'ai été assez déçu par le style qui en fait trop dans le détail « qui fait vrai » et qui au bout tue la littérature. Ainsi pendant les trois quart du texte j'ai eu l'impression de lire de la très mauvaise presse qui croient qu'en faisant comprendre à longueur de ligne qu'on a été sur place, on apporte quelque chose ; alors qu'en fait on entend surtout l'auteur se gargariser de son travail, ce qui est pour le moins la pire des erreurs, surtout dans un sujet comme ça.
De plus, travaillant dans le social depuis trop longtemps, personnellement « cette France-là », la même que celle de « Eddy Bellegueule », ne m'intéresse pas car je la connais déjà par coeur… Je connais les paumés et leurs errances, les bourgeois et leurs vues étroites ; tout ceci est donc d'une banalité affligeante, rien de neuf sous le soleil… Bref ce livre pour le moins ne m'a pas dépaysé… Mais je reconnais aussi que là-dessus, l'auteur n'y est pour rien.
Au final…
Ben au final bof. Un sujet bancal qui fuie par tous les bouts et fini en queue de poisson ; une auteure qui en fait des caisses pour nous prouver qu'elle a travaillé sans réel soucis de la narration, sans voir qu'elle étouffe les situations et les écrase au sol… Bref non pas un grand emballement, hormis le destin stellaire et erratique de Thomassin… mais qui au fond mériterait bien mieux.
Dans un supermarché, carrefour Mérignac je crois, la tentation pour une auteure que je voulais lire depuis longtemps
Résumé
Gerald Thomassin est un acteur repéré dans la rue à l'adolescence et qui a reçu tout de suite un césar pour son premier film. Depuis, d'année en année il a tourné un film par an mais a du mal à vivre avec une polyaddition et « quelque chose » de profondément cassé en lui qui le maintien dans la marginalité. Il finit un jour par s'installer dans un petit village des alpes, las, quelques semaines après son arrivée, la postière du village est sauvagement assassinée. le profil étrange en Thomassin en fait naturellement le coupable idéal.
Oui…
Ce livre parle de la France dont on ne parle jamais, de ces gens, enfants éternels poly addictifs et dangereux, disloqués. Il parle aussi de ces petits villages, effroyablement tranquilles, où rien ne bouge vraiment et où les destins sont tracés quasiment à la naissance et ne bougent plus entre travail, famille et plastique. La rencontre des deux a forcément quelque chose de saisissant comme les pôles opposés d'un aimants : ils vivent tous dans le même pays mais pas sur la même planète.
Ce livre parle aussi du « cercle de feu » des artistes. du danger dans lequel vous met le succès, le monde artistique, parce qu'il déclenche autour de vous, tout prés de vous surtout, un cocktail explosif d'admiration puis très vite de jalousie et au final de haine. Je parle de « cercle de feu » parce que cela enflamme uniquement vos proches quand vous êtes artistes : le grand public passe au large et n'éprouve que peu de sentiment alors que les proches vont recuire dans ces sentiments mêlés et peuvent assez souvent devenir violents (directement ou indirectement ; physiquement ou symboliquement).
Non…
J'avais très envie de lire du Florence Aubenas et je n'avais jamais eu le temps jusque-là. J'apprécie ce qu'elle dégage en interview, son point de vue, son attitude quand elle a été au centre de l'attention du monde et les sujets qu'elle choisit. J'étais donc plus que prêt à la lire.
Pourtant très honnêtement j'ai été assez déçu par le style qui en fait trop dans le détail « qui fait vrai » et qui au bout tue la littérature. Ainsi pendant les trois quart du texte j'ai eu l'impression de lire de la très mauvaise presse qui croient qu'en faisant comprendre à longueur de ligne qu'on a été sur place, on apporte quelque chose ; alors qu'en fait on entend surtout l'auteur se gargariser de son travail, ce qui est pour le moins la pire des erreurs, surtout dans un sujet comme ça.
De plus, travaillant dans le social depuis trop longtemps, personnellement « cette France-là », la même que celle de « Eddy Bellegueule », ne m'intéresse pas car je la connais déjà par coeur… Je connais les paumés et leurs errances, les bourgeois et leurs vues étroites ; tout ceci est donc d'une banalité affligeante, rien de neuf sous le soleil… Bref ce livre pour le moins ne m'a pas dépaysé… Mais je reconnais aussi que là-dessus, l'auteur n'y est pour rien.
Au final…
Ben au final bof. Un sujet bancal qui fuie par tous les bouts et fini en queue de poisson ; une auteure qui en fait des caisses pour nous prouver qu'elle a travaillé sans réel soucis de la narration, sans voir qu'elle étouffe les situations et les écrase au sol… Bref non pas un grand emballement, hormis le destin stellaire et erratique de Thomassin… mais qui au fond mériterait bien mieux.
