— La gloire n’est pas forcément un défaut, plaisanta-t-il.
— Peut-être, mais je préfère la discrétion. J’aime à penser que l’information est plus importante que celui qui la délivre.
Il y avait tant de plaisir à infliger la mort. Et c’était tellement simple. Pourquoi s’en priver ?
« Un bon journaliste est un simple spectateur qui retranscrit le monde pour ses lecteurs ».
Il n’y a pas à dire, l’homme est un animal social et grégaire. Rien de mieux que de vivre entouré de ses proches. Certains proches, du moins…
On ne construit jamais rien sur les cendres du passé.
- Tonton, pourquoi ils nous en veulent ? demanda Beverly.
- Qui ça ?
- Les islamistes.
- C'est compliqué, chérie. La bêtise et le désespoir dictent leurs actes. Ils nous en veulent, mais ils sont aveugles. La plupart de ceux qui se suicident sont des paumés, manipulés par des tordus qui ne rêvent que de puissance et de gloire. Dieu n'a rien à voir là-dedans, tu peux me croire. Et, si Dieu existe, tous ces types iront en enfer pour l'éternité.
Sous le choc, Stephen se laissa entraîner par Mingus. Il n’avait jamais cru aux divagations des voyants. Pourtant, il avait rencontré des chamans dans l’Himalaya. Il avait même fumé avec eux, vu tant d’images incroyables, mais il savait que tout n’était qu’hallucinations. Sous l’effet des drogues, le cerveau transcendait la réalité, et se donnait l’illusion d’entrer dans de nouvelles dimensions.
Mais, cette fois, c’était différent. Il n’était sous l’emprise d’aucune substance psychoactive et il avait nettement ressenti un frisson lui traverser le corps quand la voyante s’était révulsée. Lui qui n’avait jamais été un mystique s’en trouvait perturbé. Avait-elle vu quel homme il était vraiment ? Était-elle réellement capable de prédire l’avenir, son avenir ?
Ton bon shérif ferait mieux de chercher le vrai coupable que de perdre son temps avec un coupable tout désigné. Hurley détesta entendre ses propres doutes dans la bouche de son ancien amant.
Californication des Red Hot Chili Peppers l’accueillit. L’émotion monta d’un cran. Lindsay adorait ce groupe. Il la revoyait ondulant du postérieur, moulée dans son mémorable short en jean, ce short qui avait fait fantasmer Stephen durant des semaines avant qu’il n’ait le bonheur de le lui enlever un soir d’automne…
Le paradoxe du policier : malgré la noirceur du métier, chaque flic, étrangement, était fasciné par ces êtres immondes.