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Critique de gavarneur


La dame Jeanne, l'éléphant : si vous associez ces noms vous connaissez probablement le toit du cul de chien, un des rochers les plus célèbres de la forêt de Fontainebleau, objectif quasi-obsessionnel du narrateur.

Ce livre est le récit d'une jeunesse, avec ses rêves : des voies d'escalade, la Norvège (peut-être à défaut de Gao?*), ses passions : une amante d'un autre monde, la guitare, ses petits moyens : la mobylette et les bivouacs pour échapper à la banlieue.
Et puis il y a la réalité : la famille, surtout celle de l'aimée, franchement hostile (et pas forcément crédible), les galères en auto-stop, la loi Debré (qui situe le récit dans les années 70, le choix d'un métier par défaut, et surtout l'incorporation.
La description du service militaire occupe une bonne partie de ce livre : hilarante par moments, touchante parce que dans les moments difficiles, de curieuses amitiés se développent, mais aussi abasourdie puis intérieurement révoltée par toute l'absurdité administrative et hiérarchique, l'homophobie de principe, la bêtise. Et, sans que ce soit dit, ce service militaire est aussi, comme repoussoir, une part essentielle de l'initiation à la vie, puisqu'il s'agit d'un roman d'apprentissage.

Si les livres importants sont ceux qui nous ressemblent et nous interrogent, celui-ci, lu quelques décennies plus tôt, aurait pu compter beaucoup pour moi. Ses qualités littéraires sont toutefois limitées, bien que sa lecture reste agréable.

*Il serait sans doute intéressant d'analyser les raisons pour lesquelles, dans cette génération, certains rêvaient du cercle polaire et d'autres de l'Inde.

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