Plus habile est le sommeil
Plus libre l’infini
Qui ne connaît que les récits
La pure continuité du ciel
Je pense à ceux qui marchent au loin
Ou font demi-tour
Tu es avant ma fin
Tu la renouvelles
Dire du bien
Dire presque tout
De ta venue
Qui avale l’eau
L’être
Des immobilités
Je regrette les montagnes
Le désir pour hanter un paysage
Et le battement des mots
Quand la nuit départage
L’habitacle des miroirs
Un matin pâle
Et trop rapide
Tu poses
Entre les ombres
Ma tête
Toujours l’ordre des faux
Attend derrière
Poème lent
Viens frapper le sol
J’ignore où je vais
Avant de me perdre
Un jour trop clair
Ne retient pas la vie
De nouveau
Le matin perce un visage
Le vent aussi se lève
Un court instant promet l’envol
Une étoile tombe
Entre les cils
Et sur ma joue
Tu en possèdes le cœur
Parfois le nom
j’ai tendu la main vers les nuages
ce n’était pas vraiment une langue
plutôt une question de poids
avec du vide
et sa visée