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Critique de Marti94


Même si Marguerite Audoux a écrit "L'atelier de Marie-Claire" dix ans après, il est bien dans la continuité de "Marie-Claire" roman autobiographique qui a reçu le prix Femina en 1910.
Après la campagne, la jeune fille se retrouve en ville. Marie-Claire a quitté sa Sologne pour monter à Paris et trouver en emploi. Elle est embauchée comme couturière dans un atelier à façon qui se trouve dans le quartier de Montparnasse.
Marguerite Audoux décrit parfaitement le monde du travail, en particulier celui des femmes dans le Paris des années 20.
Alors que les patrons, M. et Mme Dalignac sont plutôt bienveillants, les ouvrières et la patronne sont parfois dans l'obligation de travailler la nuit pour satisfaire des clientes capricieuses, la tuberculose ne les épargne pas, et le travail n'empêche pas le chômage et la misère durant les périodes sans commande de travaux de couture.
Beaucoup de couturières emmènent du travail à la maison même si elles sont très âgées comme la voisine de Marie-Claire.
On voit aussi comment l'atelier va être transformé pour faire du prêt-à-porter car c'est la période des grands magasins parisiens avec le printemps et la Samaritaine.
Mais ces ouvrières sont aussi des femmes qui connaissent la violence, femme battue, enceinte et abandonnée, malade et dans l'obligation de travailler.
Si Marie-Claire va certains dimanches à la campagne, elle aime Paris et les balades boulevard Saint-Michel et surtout au jardin du Luxembourg.
Marguerite Audoux décrit donc avec justesse un milieu social sans avoir à rougir face au réalisme d'Emile Zola.


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