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Critique de Tamara


Pénélope a trente-neuf ans. Vieille fille discrète et taiseuse, elle n'a jamais connu l'amour. Quelques mois après le tragique accident de voiture qui a coûté la vie à ses parents, elle se lance dans une quête très personnelle. Dans un grand cahier d'écriture, elle rapporte les conversations, les scènes et les témoignages d'amour dont elle est la spectatrice indiscrète. Telle une espionne, elle se poste dans les parcs, les cafés, elle va même fréquenter la rue des filles de joie et interviewer un prêtre pour obtenir des informations sur son sujet d'étude et tous ses aspects.

Pénélope note toutes ses observations froidement dans son cahier, se pose des questions, poursuit son étude. Peu à peu, son corps glacé se réchauffe, son coeur se familiarise avec ce sentiment étranger, et par une chaude journée d'août, sa vie prend un tournant.

Est-il possible de faire le tour d'un aussi vaste sujet que l'amour en une trentaine de courts chapitres ? C'est ce qu'a tenté de faire Christiane Audy Baudoin par le biais de son personnage Pénélope. J'ai eu un peu de mal à croire en ce personnage, une femme quadragénaire, intelligente, presque autiste, fille d'épiciers et vierge, qui part en croisade amoureuse. Elle se pose beaucoup de questions, certes pertinentes, mais ô combien nombreuses ! J'avoue avoir trouvé quelques longueurs à ce roman, dont j'ai survolé des passages pour mieux m'arrêter à certaines rencontres, décrites avec beaucoup de sensibilité et de psychologie : Pénélope et la maquerelle, le couple de petits vieux, le père et son fils, par exemple.

Par ailleurs, le langage est soutenu et le récit se veut descriptif ; cela engendre parfois des tournures de phrases un peu lourdes : “Réveillée en sursaut, oppressée, elle replonge dans les minutes suivantes dans un cauchemar où elle se débat, entortillée dans des tentures violettes et pourpres dans les plis desquelles s'agitent d'étranges personnages masqués et des boas roses, suffoquant sous le poids de coussins de velours noir brodés de scènes indiscutablement pornographiques.”

Mon avis est donc mitigé : j'aurais aimé un personnage auquel on s'attache davantage. Pour ma part, si j'ai suivi jusqu'au bout ses pérégrinations dans l'univers amoureux, je suis restée à une certaine distance de Pénélope et de ses nombreux points d'interrogation.
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